Les cailles sont des oiseaux peu exigeants en matière d'alimentation et de soins, mais leur comportement peut parfois révéler un côté « sauvage » qui peut être source de frustration pour les éleveurs, surtout les débutants. Dans la nature, ce comportement est compréhensible : pour maintenir une population saine, les individus faibles et malades n'ont pas leur place dans le troupeau. Cependant, en captivité, l'agressivité peut sembler excessive. Les causes et les solutions à ce problème sont abordées plus en détail dans cet article.

Les principales raisons du picage
Parmi les principales raisons de ces affrontements, on peut citer les suivantes :
- mauvaise alimentation ;
- conditions de promiscuité ;
- éclairage insuffisant ou excessif ;
- lutte pour le leadership ;
- stresser;
- brouillons.
Si vous voyez un oiseau ensanglanté, ou si les coups visent principalement la tête (les blessures aux yeux sont dangereuses), le cou ou les pattes, isolez-le immédiatement. Isolez également l'agresseur pour éviter qu'il ne blesse d'autres oiseaux et n'entraîne d'autres oiseaux paisibles dans son sillage. Par exemple, les mâles deviennent très agressifs à la puberté et attaquent tous les oiseaux sans distinction. Ensuite, il vous faudra déterminer la cause du cannibalisme.
mauvaise nutrition
Curieusement, une mauvaise alimentation, un manque de protéines, de macro- et micro-éléments et des aliments appauvris en vitamines obligent les oiseaux à se réapprovisionner dans les plumes et le sang de leurs congénères.
L'apparition de cailles « chauves » dans un groupe signale que les oiseaux sont dépourvus de :
- sodium;
- potassium;
- calcium.
Les oiseaux peuvent s'arracher les plumes, que ce soit entre eux ou sur eux-mêmes. Un éleveur de volailles perd régulièrement des œufs dans un nid car les cailles les picorent. Les œufs sont une source de vitamines, de calcium et de protéines.
L'achat de matériaux de haute qualité contribuera à corriger la situation. aliments composésCe régime alimentaire contient tous les nutriments essentiels à l'organisme de la volaille dans des proportions optimales. Certains éleveurs expérimentés recommandent d'y ajouter des graines de chanvre, également riches en nutriments. Le chou blanc peut contribuer à prévenir le cannibalisme. Il contient des acides aminés, des vitamines et du calcium.
Un apport insuffisant en protéines est une autre cause de comportements agressifs. Cette carence affecte l'apparence des oiseaux : ils perdent leurs plumes, leur peau s'irrite et leur squelette se déforme. C'est pourquoi on introduit dans leur alimentation du poisson cuit, de la farine de viande et d'os, ainsi que du lait en poudre.
Pour reconstituer leurs réserves de vitamines et de minéraux, les cailles doivent être nourries avec des céréales germées, de l'herbe fraîche, des coquillages, de la craie, du calcaire et de la levure.
| Additif | Avantage | quantité recommandée |
|---|---|---|
| graines de chanvre | Composition chimique riche | 5 à 10 % de l'alimentation totale |
| chou blanc | Acides aminés, vitamines, calcium | Feuille 2 à 3 fois par semaine |
| Poisson bouilli | Source de protéines | 1 à 2 fois par semaine |
| Repas de viande et d'os | Protéines et minéraux | 5 % de l'alimentation totale |
| Lait en poudre | Protéines et calcium | 2 à 3 % de l'alimentation totale |
Dans de rares cas, les cailles se piquent entre elles par manque de nourriture. Faute de nourriture, elles s'attaquent à leurs « concurrentes » pour accéder à la mangeoire. Il suffit alors d'augmenter la quantité de nourriture ; par exemple, 30 à 35 grammes par caille sont considérés comme normaux.
Les principes de base de l'alimentation des cailles sont décrits dans cet article.
confinement étroit
Les espèces des steppes ont besoin d'espace personnel. Le non-respect de cette règle simple entraîne des comportements agressifs de la part d'individus robustes et en bonne santé, qui s'en prennent à leurs voisins.
Réduire le nombre d'oiseaux dans les cages ou les pièces résout rapidement le problème. Cependant, il est important de noter que déplacer les oiseaux d'une cage à l'autre peut également engendrer des comportements agressifs. Les oiseaux n'apprécient pas les nouveaux venus, surtout si plusieurs mâles sont logés dans la même cage. Il est donc recommandé de les tenir à distance les uns des autres.
Lors de la mise en cage des oiseaux, les règles suivantes doivent être respectées :
- si la cage est grande, alors 80 à 100 représentants sont placés par m² ;
- Si la cage est petite, il faut prévoir un espace de 130 cm² par oiseau ;
- Il n’est pas recommandé de garder plus de 30 individus dans une cage de taille standard (90x40 cm²).
Comment fabriquer soi-même une cage pour cailles – lire ici.
Bataille pour le leadership
Les luttes de dominance entre mâles sont une cause fréquente de blessures chez les autres mâles dominants. Puisqu'il y a cinq femelles pour un mâle à l'état sauvage, le ratio devrait être sensiblement le même en captivité. Cependant, dans la nature, les femelles et leurs nids sont largement espacés et ne se chevauchent pas, de sorte que les conflits entre mâles sont pratiquement inexistants. En revanche, en cage, ces conflits sont inévitables en raison de l'espace limité.
En captivité, les mâles se montrent souvent agressifs les uns envers les autres. Cela peut être dû à un manque de femelles ou au fait que les jeunes mâles cherchent à s'approprier le territoire de la cage. Il est donc préférable d'éviter d'introduire de jeunes mâles dans des familles déjà formées.
La seule solution à ce problème est de fournir aux mâles le nombre requis de femelles (4 à 5 cailles par mâle). Il est également conseillé de prévoir un espace suffisant pour les oiseaux.
Bien que ce soient généralement les mâles qui initient le picage, il arrive que les femelles ayant fini de pondre se joignent à eux. Les individus malades, âgés et affaiblis sont les principales cibles.
Il est recommandé d'éloigner temporairement les cailles qui ont fini de pondre.
Stresser
Les cailles sont des oiseaux fragiles, et le stress peut être causé non seulement par leurs conditions de vie, mais aussi par des facteurs psychologiques. Par exemple, les oiseaux s'attachent rapidement à un seul propriétaire. Un changement de propriétaire peut engendrer un malaise, susceptible de provoquer de la nervosité chez les cailles, et par conséquent de l'agressivité entre elles.
Le transfert des cailles dans une nouvelle cage peut également provoquer des picages et de l'agressivité. Il est donc déconseillé de changer leur habitat trop souvent, car elles ont du mal à s'adapter à un nouvel environnement.
L'entretien correct des cailles est décrit ici.
Éclairage
Un éclairage excessif ou insuffisant irrite les cailles, ce qui les rend agressives et querelleuses. Les principales causes de ce comportement nerveux lié à l'éclairage sont les suivantes :
- Allumage fréquent et brutal de la lumièreC'est particulièrement gênant pour les oiseaux à la nuit tombée. L'intensité lumineuse doit varier progressivement ; les changements brusques les effraient. C'est le rôle d'un variateur : un dispositif de régulation de la lumière conçu pour modifier l'intensité électrique.
- Absence de rayons ultravioletsLe manque de lumière (ultraviolet) se produit généralement en hiver, lorsque les jours deviennent très courts.
- Durée d'ensoleillement trop courte ou trop longue pour les caillesLes cailles ont besoin de 12 à 14 heures de lumière du jour toute l'année.
- Clignotement prolongé des ampoules, causées par les variations de température. Évitez les lumières clignotantes, car cela peut également déclencher de l'agressivité.
- Utilisation de lampes de puissance et de spectre incorrectsPour les poulaillers, les lampes fluorescentes à spectre bleu ou rouge de 40 watts conviennent. Cette lumière a un effet apaisant sur les volailles.
- Placer les cages trop près de la source de lumière. Il est fortement conseillé aux oiseaux d'éviter une luminosité excessive, qu'elle soit naturelle ou artificielle.
Mauvaise ventilation ou courants d'air
Les cailles sont très sensibles aux courants d'air. Les bruits forts accompagnés de vent peuvent les stresser et nuire à leur santé. Le stress et l'irritabilité sont deux facteurs qui, combinés, entraînent des comportements inappropriés chez ces oiseaux. Un manque total de ventilation peut également provoquer ce problème ; l'air stagne alors dans la pièce, se privant d'oxygène. De ce fait, ces habitants des steppes, habitués aux grands espaces et aux douces brises, deviennent agités, ce qui peut se traduire par des comportements agressifs.
Par conséquent, la pièce où vivent les oiseaux doit être parfaitement étanche. Il faut éviter les courants d'air. Toutes les fissures du sol, du toit et des murs doivent être soigneusement calfeutrées, et la fenêtre doit être recouverte d'une épaisse couche de film plastique. Des ouvertures de ventilation permettant un courant d'air doivent être prévues pour assurer le renouvellement de l'air à l'intérieur du poulailler. Cependant, l'air doit être aspiré de l'intérieur du poulailler et non insufflé de l'extérieur.
Que faire des oiseaux blessés ?
Si un oiseau est déjà blessé, il doit être isolé des autres jusqu'à sa guérison complète. Le plus souvent, les blessures initiales se situent sur le corps et les pattes, car ce sont des parties plus faciles à atteindre et les pattes sont généralement vulnérables.
Si vous remarquez un oiseau au plumage ébouriffé, aux ailes tombantes et aux yeux mi-clos, qui ne se presse pas d'atteindre la mangeoire et semble indifférent à tout ce qui l'entoure, examinez-le immédiatement et minutieusement. Portez une attention particulière à l'état de ses plaies. En cas de présence de bactéries ou d'agents pathogènes, un traitement antibiotique est nécessaire. Les signes d'infection des plaies comprennent :
- présence de pus;
- abcès;
- rougeur intense ;
- augmentation locale de la température.
- Isolez immédiatement l'oiseau blessé des autres.
- Examinez les plaies pour déceler tout signe d'infection.
- Traitez les plaies avec un antiseptique ou un antibiotique, selon leur état.
- Assurer des conditions d'hygiène optimales pour l'oiseau blessé.
- Intégrez des compléments vitaminiques à votre alimentation pour accélérer votre rétablissement.
La plaie est régulièrement lavée avec une solution antibiotique à base de pénicilline ou de Vetbicin. Dans les cas graves, des antibiotiques sont administrés par voie intramusculaire, en respectant scrupuleusement la posologie.
Il est donc préférable d'inspecter quotidiennement votre élevage et de repérer rapidement les oiseaux blessés. Les plaies sans signes d'inflammation ni d'infection guérissent plus vite et ne nécessitent pas de médicaments puissants. Elles peuvent être désinfectées à l'eau oxygénée et traitées avec une pommade cicatrisante comme Levomekol ou Vishnevsky. Le vert brillant convient également. L'essentiel est d'éviter toute infection bactérienne.
La cage contenant l'animal malade doit être maintenue dans des conditions d'hygiène irréprochables. Elle doit être nettoyée régulièrement. Il est recommandé de désinfecter la cage avant d'y placer l'animal blessé.
Une alimentation riche en vitamines peut grandement favoriser la guérison d'un oiseau blessé. Les aliments riches en calcium contribuent également à une consolidation osseuse rapide. Il est important de noter qu'une caille en bonne santé peut guérir spontanément, mais il est conseillé d'euthanasier les oiseaux gravement blessés.
Il est déconseillé de consommer des cailles mortes de picage, sauf si la cause de ce comportement inapproprié est clairement établie. On ignore de quelles maladies l'oiseau est atteint, et il peut s'agir de maladies infectieuses transmissibles à l'homme.
Conseils utiles
Pour éviter les situations désagréables, il est recommandé de respecter quelques règles de base pour l'élevage des cailles :
- Des soins appropriés, une alimentation adéquate, un ensoleillement suffisant et un nombre optimal d'oiseaux dans la pièce réduisent la probabilité que les cailles se piquent entre elles.
- Les bains de cendres sont un excellent moyen de calmer les oiseaux et de réduire leur stress. Pour cela, ils doivent pouvoir se rouler dans les cendres sans aucun obstacle.
- Il est préférable de séparer les mâles et les femelles, en autorisant les mâles à passer de courts moments avec elles. Les jeunes cailles ne doivent pas être logées avec des oiseaux plus âgés.
- Les oiseaux touchés par les agissements cannibales de leurs congénères sont immédiatement déplacés. Leurs blessures sont soignées pour prévenir toute infection. Leurs pattes sont désinfectées à l'eau oxygénée.
- Si l'oiseau agressif ne parvient pas à se calmer et que son comportement est inhérent à sa nature, des mesures drastiques sont prises. On lui taille soigneusement le bec de quelques millimètres à l'aide d'un instrument pointu. L'opération doit être effectuée avec une extrême précaution, car un seul faux mouvement pourrait lui faire perdre sa langue.
Les comportements agressifs sont fréquents chez les cailles. Généralement, un individu se distingue au sein d'un groupe, incitant les autres à imiter son comportement envers l'oiseau éliminé. Toutefois, identifier rapidement l'agresseur et l'isoler des autres oiseaux permet d'atténuer le problème. Offrir aux oiseaux des conditions de vie favorables et adaptées peut prévenir l'apparition de comportements cannibales.


