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Comment cultiver correctement le colza ?

Le colza est une oléagineuse annuelle largement cultivée dans le monde entier. Cette plante ne produit pratiquement aucun déchet et est cultivée à des fins alimentaires et industrielles. Les récoltes ont lieu en été et en automne, selon qu'il s'agisse de colza d'hiver ou de colza de printemps.

Râpé

Besoins croissants

Le colza appartient à la famille des Brassicacées et son origine est inconnue. On pense qu'il est issu d'un croisement entre le colza et le chou frisé. Cette culture est peu exigeante, mais sa culture commerciale requiert des conditions optimales pour garantir des rendements élevés.

Lumière

Le colza, comme la plupart des cultures de plein champ et de pâturage, a besoin d'une bonne luminosité. Il ne supporte pas bien les faibles niveaux de lumière ni les plantations denses.

Examinons comment l'effet d'ombrage affecte l'apparence et les caractéristiques du colza :

  • la couleur s'estompe ;
  • les tiges s'amincissent ;
  • les entre-nœuds sont allongés ;
  • Les plantes se renversent facilement, même par une légère brise ;
  • Peu de branches latérales se forment ;
  • Les points de croissance allongés affectent négativement la survie hivernale de la variété d'hiver.

Le colza est une culture de jours longs. Ces plantes entrent en phase de floraison lorsque la durée d'ensoleillement atteint 13 heures ou plus.

Humidité

Cette plante a besoin d'humidité. Le colza d'hiver/de printemps nécessite 600 à 800 mm/500 à 700 mm de précipitations pendant sa croissance et son développement.

Durant la saison de croissance, le colza connaît trois périodes où l'irrigation est particulièrement importante :

  • tournage;
  • floraison;
  • bourgeonnant.

Le manque d'humidité réduit la capacité du colza à absorber le bore, ce qui a un impact négatif sur le rendement. La sécheresse favorise la prolifération des ravageurs dans les champs de colza. Ces insectes sont particulièrement nuisibles au colza de printemps.

Une humidité du sol suffisante est également nécessaire lors du semis pour assurer une levée uniforme. Cela ne pose généralement pas de problème pour le colza de printemps, car le sol est presque toujours humidifié par la fonte des neiges printanières. Des problèmes d'humidité peuvent survenir lors du semis des variétés d'hiver. L'irrigation est indispensable pour garantir aux semences des conditions optimales de croissance. Sans irrigation, le rendement de la culture est incertain.

Conditions de température

Le colza est une culture résistante au froid. Il peut supporter des températures descendant jusqu'à -15 °C. Si la culture hivernale est recouverte d'au moins 5 cm de neige, elle peut résister à des températures allant de -22 à -25 °C.

La végétation du colza débute à des températures de +1…+3°C. Les plants peuvent mourir en cas de retour du gel.

Le colza supporte mal la chaleur. Si les températures dépassent 30 °C, sa croissance et son développement ralentissent, la pollinisation est perturbée et les rendements diminuent.

Sol

Le colza pousse dans presque tous les types de sols. Il peut même être cultivé dans les sols les plus pauvres, mais seuls les sols fertiles permettent d'obtenir des rendements élevés. Le pH optimal du sol est neutre. Plus le climat est défavorable, plus la qualité du sol influe sur le rendement.

Paramètres critiques du sol pour le colza
  • ✓ La profondeur optimale de la couche arable pour le colza doit être d'au moins 25 cm pour fournir suffisamment d'espace au développement du système racinaire.
  • ✓ La teneur en humus du sol doit être d'au moins 2,5 % pour assurer le niveau de fertilité requis.

Yarov et Le colza d'hiver peut être cultivé Sur sols limoneux sableux et limoneux. La variété de printemps peut également être semée sur tourbières. Les sols sableux ne conviennent pas à cette culture.

Plantation de colza

Pour la culture du colza, le choix du moment et des techniques culturales est crucial. La vigueur de la germination dépend du type de sol et de la période de semis.

Rotation des cultures

Le rendement de la culture est fortement influencé par les cultures précédentes et sa place dans la rotation des cultures. Le colza pousse mieux après :

  • céréales;
  • légumineuses à grains;
  • pommes de terre;
  • herbes vertes.

Le colza peut être cultivé après une période de jachère. La culture peut être replantée au même endroit après trois ans.

Plantation de colza

Il est interdit de semer du colza après :

  • colza, chou, moutarde et autres cultures crucifères ;
  • tournesol;
  • betteraves.

Sur une grande exploitation, le colza n'occupe pas plus de 20 % de la surface totale. Si le tournesol fait partie de la rotation des cultures, la surface maximale cumulée des deux cultures est de 25 %. Un pourcentage plus élevé est autorisé pour les hybrides cultivés avec une protection systémique.

Le colza est une culture préparatoire idéale. Il améliore la structure du sol : ses racines l'ameublissent et augmentent les rendements. Le colza laisse cependant beaucoup de résidus végétaux.

Le colza est une plante phytosanitaire, car il combat efficacement le pourridié des racines, et son feuillage vert limite la pousse des mauvaises herbes. La culture de céréales après le colza augmente le rendement d'environ 5 à 6 quintaux par hectare.

Préparation avant semis

Les procédures et les spécificités de préparation du sol diffèrent selon qu'il s'agisse du colza d'hiver ou de printemps. La préparation du sol pour le colza d'hiver se fait à l'automne, tandis que pour le colza de printemps, elle se fait au début du printemps.

Préparation du sol :

  • Pour le colza d'hiver Le sol est préparé au moins deux semaines avant les semis. On procède d'abord au labour, puis au roulage. Ces opérations sont réalisées soit le même jour, soit à intervalles rapprochés. Le travail du sol avant semis est effectué immédiatement le jour même (au maximum 24 heures avant). L'objectif principal est d'obtenir une couche superficielle meuble et une couche de sol compactée à une profondeur de 2 à 3 cm.
    Les travaux de pré-semis sont réalisés à l'aide d'unités combinées AKSh-6 (ou AKSh-7.2) ou à l'aide d'un attelage de cultivateur, de herse et de rouleau.
  • Pour le colza de printemps La préparation du sol s'effectue à l'automne. Elle consiste à désherber et à niveler le terrain. Le colza supporte bien un labour profond (jusqu'à 40 cm). Il est déconseillé de semer la variété de printemps après le labour de printemps, car cela réduit le rendement de 20 à 30 %.
    À l'automne, après un labour profond, le sol est travaillé, hersé et d'autres techniques sont mises en œuvre. L'absence de compaction permet aux racines du colza de pénétrer librement dans les horizons inférieurs, ce qui facilite la récolte même en période de sécheresse.

Le travail du sol au chisel est une technique primaire de culture du sol visant à ameublir le sol en profondeur et en continu sans retourner la couche supérieure.

La préparation du sol tient compte des caractéristiques propres à chaque parcelle. La récolte future dépend en grande partie de la qualité du semis de colza. Les parcelles doivent être nivelées et les lits de semence finement friables. Il convient d'éviter les résidus végétaux et de maintenir le sol suffisamment humide.

Lors des semis de colza de printemps, il est recommandé d'éviter tout travail du sol supplémentaire, comme le binage, le labour et le déchaumage. Ces pratiques entraînent une perte d'humidité et ne doivent donc être effectuées qu'en cas d'absolue nécessité. Le sol doit être roulé immédiatement après le semis.

Sélection et préparation du matériel de semence

Pour obtenir des rendements élevés en huile et en tourteaux, sélectionnez les semences en fonction de la zone climatique et des caractéristiques du sol. Afin d'optimiser la culture, il est recommandé d'alterner les variétés précoces, de mi-saison et tardives.

Conseils pour la préparation et la sélection des semences :

  • la taille optimale des graines est de 1 à 3 mm ;
  • Le matériel de plantation est traité 2 semaines avant le semis ;
  • Les fongicides sont utilisés pour la désinfection ;
  • La teneur maximale en humidité du matériel de plantation traité est de 10 à 12 % ;
  • Tous les spécimens petits et sous-développés sont rejetés.
Risques liés au semis du colza
  • × Semer dans un sol non chauffé (en dessous de +5°C) peut entraîner une germination retardée et des plantes faibles.
  • × L’utilisation de semences dont la teneur en humidité est supérieure à 12 % augmente le risque de développement de maladies fongiques.

Dates de semis

La date des semis de colza dépend du climat et des conditions météorologiques. Au moment de semer, les agriculteurs tiennent compte de la température et de l'état du sol plutôt que des dates du calendrier.

colza

Dates de semis du colza :

  • Hiver. Les semis débutent en août-septembre, en tenant compte des conditions climatiques locales. Semez de manière à ce que la plante forme des rosettes de 7 à 8 feuilles avant l'arrivée du froid. On se sert généralement des céréales d'hiver comme référence : il faut attendre 3 à 4 semaines avant de semer.
  • Printemps. On sème tôt, mais dans un sol suffisamment chaud (jusqu'à +5 °C). La période de semis se situe approximativement entre avril et début mai. Le moment précis dépend du climat local. Dans les sols légers, on sème 10 jours plus tôt que dans les sols tourbeux et lourds.

Les hybrides de colza sont semés 5 à 6 jours plus tard que les variétés, car les hybrides démarrent et se développent plus rapidement.

Technologie de semis

Le semis s'effectue en rangs continus. L'écartement entre les rangs est de 12 à 15 cm. On utilise des semoirs équipés d'une fonction de micro-semis. Les schémas et les densités de semis dépendent non seulement des conditions pédologiques et climatiques, mais aussi de la variété de colza.

Semis de colza :

  • Hiver. Les semences sont semées à 2-3 cm de profondeur, ou à 3-4 cm en sols secs et légers. Le roulage est indispensable après le semis. Les températures hivernales et les précipitations annuelles moyennes sont prises en compte pour calculer la densité de semis. Plus les conditions sont rigoureuses, plus la densité de semis est élevée. En moyenne, elle est de 5 à 6 kg/ha.
    Pour que la plante survive à l'hiver, il faut compter, à l'arrivée de celui-ci, 40 à 60 plants par mètre carré de champ pour les hybrides et 80 à 100 pour les variétés de colza. Au printemps, ce nombre doit se maintenir respectivement à 45-55 plants par mètre carré de champ et à 35-45 pour les hybrides.
  • Yarovogo. Les semences sont semées à une profondeur de 1 à 1,5 cm dans les sols cohésifs, de 1,5 à 2 cm dans les sols limoneux et de 2 à 2,5 cm dans les sols les plus légers. La densité de semis est de 6 à 8 kg/ha. On compte 90 à 140 plants par mètre carré à la levée.

Plus les paramètres agrotechniques s’écartent de la norme – la teneur en humidité du sol, le type, le moment, la méthode et la qualité de sa préparation – plus le taux de semis par mètre carré est élevé.

Garniture de dessus

Le colza réagit bien aux engrais. Ces derniers peuvent accroître la quantité et la qualité de la récolte. Outre les éléments essentiels (azote, phosphore et potassium), cette culture a besoin de bore, de soufre et d'autres minéraux.

Plan d'application des micronutriments
  1. Effectuez une analyse du sol pour déterminer sa teneur en bore et en soufre avant les semis.
  2. Appliquer des engrais borés à raison de 1,5 à 2 kg/ha pendant la phase de formation de la tige.
  3. Appliquer des engrais soufrés à raison de 20 à 30 kg/ha pendant la phase de bourgeonnement.

En cas de manque de soufre, le colza ne forme pas de gousses, et une carence en bore entraîne un épaississement de la tige, un retard de floraison et une réduction importante de la formation des fruits.

Azote

L'azote influence la formation de la biomasse verte. Sur l'ensemble du cycle de croissance, il faut compter 5 à 6 kg d'azote par quintal de récolte. Pour une récolte de 30 à 40 quintaux par hectare, appliquez 150 à 250 kg d'azote. Le calcul de la dose d'azote doit tenir compte du type de sol, de sa richesse en nutriments, des cultures précédentes, etc.

Application d'engrais azotés :

  • Pour le colza d'hiver. L'azote s'apporte en une à trois fois par an, à l'automne et au printemps. Avant l'hiver, il est important de ne pas surdoser l'engrais : une croissance excessive des plantes pourrait compromettre leur survie.
    Au printemps, l'azote est apporté par petites doses (un tiers de la dose recommandée) dès la sortie de la neige et pendant la formation des tiges et des bourgeons. La fertilisation printanière augmente le nombre de bourgeons et prolonge la floraison.
  • Sous le colza de printemps. L'engrais est appliqué avant la culture précédente. Le colza est fertilisé directement avec du fumier, qui couvre 50 % de ses besoins en azote. Si la dose dépasse 150 kg/ha, l'engrais est appliqué en deux fois : les trois quarts avant le semis et le quart restant lors de la formation des tiges.

Un excès d'azote entraîne une prolifération excessive de matière verte, les plantes s'engorgent, le développement des organes reproducteurs est retardé et le colza verse. Les graines produisent davantage de protéines, mais leur teneur en huile diminue.

Phosphore

Comparativement à la plupart des grandes cultures, le colza a des besoins en phosphore nettement supérieurs. Cet élément est essentiel au développement racinaire de la plante. Il améliore également la qualité des semences et accroît leur résistance aux maladies, à la sécheresse et au froid.

La dose recommandée d'engrais phosphaté est de 40 à 60 kg/ha. Pour produire 1 quintal de colza, on utilise 2,5 à 3,5 kg de phosphore.

Application des engrais phosphatés :

  • Pour le colza d'hiver. Cet élément est ajouté à l'automne lors de la fertilisation principale ou avant l'élément précédent.
  • Sous le colza de printemps. Le moment de l'application dépend de la texture et de l'humidité du sol. Sur les sols lourds, le phosphore est appliqué avec des engrais potassiques avant le labour d'automne. Si le sol est léger, le phosphore est incorporé au sol au printemps (avant les semis) pour éviter le lessivage.

Potassium

Le potassium prévient le dépérissement du feuillage, favorise la fertilisation et augmente la production d'huile des graines. Les doses d'engrais potassiques à appliquer varient de 100 à 140 kg/ha.

Application du potassium :

  • Pour le colza d'hiver. L'engrais est appliqué avant le travail primaire du sol ou avant la culture précédente. 1 quintal de semences nécessite 4 à 6 kg de potassium.
  • Sous le colza de printemps. Pour la culture sur sols lourds, le potassium est apporté à l'automne, avant le labour. Sur sols légers, les deux tiers du potassium sont apportés à l'automne et le tiers restant au printemps, en même temps que le phosphore lors du travail du sol avant les semis.

Vous pouvez également en apprendre davantage sur les spécificités de la fertilisation du colza dans la vidéo suivante :

Soins du colza

Le colza est une culture robuste et peu exigeante qui peut pousser dans les conditions les plus difficiles. L'obtention de rendements et d'une teneur en huile élevés n'est possible qu'avec des pratiques agronomiques appropriées et dépend largement des conditions météorologiques.

Caractéristiques de l'arrosage

Le colza est une plante très exigeante en eau. Durant sa période de croissance, il consomme 1,5 à 2 fois plus d'eau que les céréales. Cependant, il ne tolère pas les nappes phréatiques trop élevées. Il est donc déconseillé de le semer dans les zones excessivement humides ou marécageuses situées en plaine ou exposées au gel.

La culture doit bénéficier de précipitations suffisantes et d'une humidité adéquate dans le sol. Il est important que les plants reçoivent de l'humidité durant les 70 premiers jours, période pendant laquelle environ 70 % de la culture se forme. De la floraison à la maturité, le colza nécessite 300 mm de précipitations.

Désherbage

Les champs de colza doivent être débarrassés des mauvaises herbes vivaces. Les méthodes de lutte dépendent de l'importance de l'infestation et de la variété cultivée.

Lutte contre les mauvaises herbes lors de la culture du colza :

  • Hiver. Si le sol est envahi par les mauvaises herbes, traitez-le avec un herbicide 1,5 mois avant les semis. Le traitement chimique doit être effectué à des températures comprises entre 15 et 20 °C et par vent ne dépassant pas 5 m/s. Le non-respect de ces conditions réduit considérablement l'efficacité du désherbage chimique.
  • Yarovogo. Après de fortes pluies (mais au plus tard 4 jours après les semis), hersez le champ. Cette opération ne s'effectue que par temps sec. La herse est déplacée en diagonale sur toute la surface du champ.
    Au stade 2-3 vraies feuilles, un autre passage de herse est effectué – en post-levée. Cette fois-ci, les herses sont déplacées à un angle de 90 degrés par rapport à la direction de la culture.

Dès la levée des semis, les agronomes procèdent à un comptage des adventices afin d'élaborer des stratégies et des méthodes de désherbage. Pour ce faire, ils placent des cadres de 50 x 59 cm en diagonale à intervalles réguliers dans le champ de colza, afin de dénombrer les adventices et d'identifier leurs espèces.

Les mauvaises herbes suivantes sont particulièrement fréquentes dans les champs de colza :

  • cuscute;
  • chiendent;
  • pavot des champs;
  • l'échinochloa et autres concurrents du colza.

Préparations utilisées pour la lutte contre les mauvaises herbes :

  • Roundup, Glysol et leurs analogues. Ces produits sont utilisés pendant la saison chaude. Ils détruisent les plantes dicotylédones et les graminées vivaces.
  • Treflan. Les champs sont traités avant les semis. Le produit, ou un produit similaire, est incorporé au sol. Il est efficace contre les céréales annuelles et les plantes dicotylédones.
  • Butizan. Utilisé après la levée. Efficace sur les mêmes mauvaises herbes que le Treflan.
  • Fusilade est super. Appliquer en automne et au début du printemps. Détruit le chiendent.
  • Lontrel. Le traitement est effectué lorsque les plantes présentent 3 à 4 feuilles. Il détruit la camomille et le laiteron.

Maladies

La culture est principalement affectée par des infections fongiques, qui réduisent le rendement et la teneur en huile des graines. Les principales maladies du colza sont :

  • Oïdium. La plante se couvre d'oïdium. Cette maladie, qui survient aux stades tardifs du développement du colza, entraîne une baisse des rendements.
  • Alternaria. Elle affecte toutes les parties de la plante, provoquant l'apparition de taches noires et entraînant la mort du colza. La maladie touche particulièrement les tiges florales.
  • Fomoz. Elle est nuisible à toutes les plantes de la famille des Brassicacées. Elle provoque le noircissement des tiges et l'apparition de taches noires. Elle affecte progressivement toute la plante et entraîne sa mort.

Le colza est également sensible à la rouille blanche, au pourridié bactérien des racines, à la hernie des crucifères, à la jambe noire, à la pourriture blanche et à d'autres maladies.

L'utilisation de préparations à base de benzimidazole (principe actif : carbendazime) constitue un remède universel contre les maladies fongiques. Les fongicides à base de bénomyl contribuent également à lutter contre ces maladies.

Les nuisibles

Lors de la culture du colza, les insectes ravageurs représentent un danger particulier, pouvant non seulement endommager les plants, mais aussi les détruire complètement. La culture est affectée à la fois par des insectes polyphages (diverses espèces de papillons s'attaquant aux crucifères) et par des ravageurs spécifiques au colza.

Les nuisibles les plus dangereux :

  • Charançon des fleurs de colza. Ces coléoptères sont noirs avec des reflets métalliques bleu-vert. Les larves comme les adultes sont les principaux ravageurs. Ils se nourrissent des boutons floraux, et les larves plus âgées consomment les gousses.
  • Chrysomèle du colza. Ce sont les adultes qui causent le plus de dégâts. Les coléoptères sont rouge-noir rayés. Les larves sont brunâtres et hérissées. L'insecte cause des dégâts à tous les stades de son développement. Il se nourrit de la plante depuis la floraison jusqu'à l'émergence des gousses.
  • Tenthrède du colza. Un coléoptère orange à points noirs. Les larves causent des dégâts en se nourrissant de feuilles, de fleurs et de gousses.
  • La piéride du chou. Ce papillon, gris-brun et très répandu, s'attaque à la quasi-totalité des cultures. Ses chenilles vert-noir, qui se nourrissent de feuilles, causent également des dégâts.
  • Altise crucifère. Les dégâts sont causés par des coléoptères et leurs larves qui se nourrissent des feuilles. Par temps chaud et sec, ces ravageurs peuvent détruire les jeunes plants en 24 heures.

Voici une liste de quelques types de préparations pour lutter contre les insectes qui affectent le colza :

  • Nurimet Extra. Insecticide universel à deux composants qui tue les insectes en 3 à 7 heures. Élimine les altises, les chrysomèles et autres ravageurs.
  • Nouvelle étoile. Un insecticide écologique qui élimine les insectes piqueurs-suceurs et dévoreurs de feuilles. Le criocère meurt presque instantanément. À appliquer pendant la période de croissance.
  • Fostran. Insecticide et acaricide systémique qui élimine les ravageurs en quelques heures. Appliquer au stade de plantule et d'apparition des premières feuilles.

Ravageurs du colza

Comment préparer le colza pour l'hiver ?

La rusticité hivernale du colza n'est pas innée ; elle peut être obtenue grâce à une combinaison de conditions automnales et pré-hivernales favorables. Le colza d'hiver présente sa plus grande résistance au froid au stade de rosette, lorsqu'il compte 6 à 8 vraies feuilles.

Mesures permettant au colza d'hiver de survivre à l'hiver :

  • À l'automne, on applique des engrais phosphatés et potassiques pour favoriser le développement d'un système racinaire robuste. C'est ce qui détermine la résistance du colza aux variations de température. L'application foliaire est recommandée.
  • Fin septembre, les plants doivent avoir quatre vraies feuilles. Le collet doit mesurer 0,4 cm de diamètre. Les feuilles doivent être d'un vert foncé. Si le colza pousse et se développe trop vite, il convient d'appliquer un régulateur de croissance pour ralentir sa croissance et améliorer sa résistance au froid.

La préparation du colza d'hiver consiste principalement à mettre en œuvre des mesures agronomiques qui garantissent qu'à l'automne, les plantes atteignent des indicateurs aussi proches que possible de la phase idéale d'entrée en hiver.

Récolte et stockage des cultures

La récolte du colza s'effectue par moissonneuse-batteuse directe. Elle débute lorsque l'humidité des graines atteint 9 à 12 %. Caractéristiques spécifiques du procédé :

  • La récolte a lieu lorsque les plantes sont encore vertes. Pour éviter qu'elles n'obstruent la moissonneuse, elles sont coupées de manière à ne retenir que les gousses.
  • Les gousses mûres se fendent au contact de la moissonneuse-batteuse, celle-ci est donc équipée d'accessoires qui réduisent les pertes de graines.
  • La vitesse de la moissonneuse-batteuse peut atteindre 5 à 6 km/h, et le tambour doit tourner à une vitesse de 600 à 800 tours par minute.

Les graines récoltées sont débarrassées de leurs impuretés, séchées jusqu'à un taux d'humidité de 8 à 9 % et immédiatement refroidies à une température permettant un stockage à long terme – 15 °C.

Erreurs courantes dans la culture du colza

Des pratiques agricoles incorrectes ont un impact immédiat sur la santé des cultures de colza, entraînant des maladies, une baisse des rendements et d'autres problèmes. Erreurs et leurs conséquences :

  • Le sol et les lits de semences sont mal préparés. Développement inégal des plants. Les plants de colza d'hiver trop développés ou trop petits meurent pendant l'hiver.
  • Les graines sont profondément enracinées. Germination retardée. Plantes affaiblies. Élongation du collet. Risque de non-survie hivernale.
  • Les restes de paille de l'ancien procédé sont mal incorporés. Les jeunes pousses, tombant dans la paille, s'étirent.
  • Le taux de semis a été dépassé. En raison de la croissance dense, les plantes se développent mal et peu de gousses se forment.
  • Excès d'engrais azotés. Les plants poussent de manière excessive. Leurs tiges sont cassantes et fragiles, et elles se couchent. Le colza d'hiver risque de ne pas survivre à l'hiver.
  • Violation de la rotation des cultures. Propagation des ravageurs et des maladies.

Le colza est une culture prometteuse qui suscite un intérêt croissant auprès des consommateurs et des agriculteurs. La culture du colza d'hiver et de printemps présente ses propres spécificités, mais toutes deux exigent des agriculteurs le respect rigoureux de pratiques agricoles précises.

Foire aux questions

Quel est le pH optimal du sol pour la culture du colza ?

Quelles sont les cultures précédentes les plus favorables au colza ?

Comment lutter contre les altises crucifères du colza sans produits chimiques ?

Le colza peut-il être utilisé comme engrais vert ?

Comment la profondeur de semis influence-t-elle la germination du colza ?

Quels sont les micronutriments essentiels au colza, outre le bore ?

Quel est le meilleur moment pour semer le colza d'hiver en zone tempérée ?

Est-il possible de cultiver du colza dans des sols sableux ?

Comment prévenir la verse des tiges de colza ?

Quels herbicides sont sans danger pour le canola ?

Comment distinguer le colza d'hiver du colza de printemps par leurs caractéristiques externes ?

Quelle méthode de récolte du colza est préférable : la récolte directe ou la récolte séparée ?

Quels oiseaux peuvent endommager les cultures de colza ?

Comment conserver les graines de colza sans en altérer la qualité ?

Le tourteau de colza peut-il être utilisé dans l'alimentation animale ?

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