Les tomates ont besoin d'un support pour produire une récolte abondante. Si certaines variétés en bénéficient, d'autres ne peuvent tout simplement pas pousser ni fructifier sans. Cet article explique les différents types de supports disponibles pour les tomates cultivées en serre et en plein champ, ainsi que leurs caractéristiques spécifiques.
Pourquoi faut-il attacher les tomates ?
Les jardiniers expérimentés qui cultivent des tomates depuis des années savent que le tuteurage est une étape cruciale, qui influe directement sur la quantité et la qualité de la récolte. Le tuteurage est particulièrement important pour les variétés moyennes et hautes, car leurs plants peuvent porter plusieurs kilos de fruits, un poids susceptible de les faire craquer et mourir.
Pourquoi faut-il attacher les tomates ?
- déchargement de la tige et des branches – une partie du poids du fruit est transférée aux supports ;
- protéger les fruits des limaces ;
- protection contre les maladies transmises aux plantes par contact étroit avec le sol ;
- prévenir la détérioration des fruits due à une infection fongique ;
- Plus le soleil pénètre jusqu'aux fruits, plus ils mûrissent vite ;
- Il est pratique de cueillir les fruits mûrs.
Règles pour attacher les tomates
Il existe plusieurs méthodes pour tuteurer les tomates, chacune nécessitant des matériaux et un équipement spécifiques. Quelle que soit la méthode, le processus suit les mêmes règles.
Règles pour tuteurer les plants de tomates :
- Il est important de respecter le calendrier de l'événement. Il est important de choisir le bon moment pour éviter de surcharger les buissons.
- Les supports ou les cadres sont installés dans un sol humide. Cela évite que le sol ne se fissure, ce qui pourrait endommager les racines fragiles.
- La mise en place du palissage se fait par étapes : d’abord, la tige centrale est attachée, et dès que les fruits commencent à se former, les branches fructifères sont attachées.
- Une règle particulière s'applique aux variétés hautes : elles doivent être tuteurées 4 à 6 jours après la transplantation des jeunes plants en pleine terre.
- Les variétés basses sont attachées après l'apparition des premiers ovaires.
- La jarretière est confectionnée sans serrer, elle ne doit pas serrer la tige.
- La boucle qui permet de fixer le manchon au support a la forme d'un 8.
- On commence par fixer les buissons les plus hauts sous le groupe inférieur, puis, au fur et à mesure de leur croissance, on effectue plusieurs fixations supplémentaires.
- Des arbustes bas sont fixés à la partie médiane de la tige.
- Les matériaux utilisés pour les jarretières sont à usage unique ; à la fin de la saison, ils sont collectés et jetés.
- Avant le palissage, les arbustes sont taillés. Les gourmands, qui se développent à l'aisselle des feuilles, réduisent la fructification et doivent donc être supprimés.
- Lorsqu'on tuteure des arbustes, il faut laisser un espace libre entre eux et les supports en prévision de leur croissance future.
- Le nombre de jarretières dépend de la variété et peut aller de 2 à 4 fois.
Matériaux et équipements
Lorsqu'on tuteure des tomates, il est important non seulement de suivre la technique appropriée, mais aussi de choisir les bons matériaux pour soutenir les plants.
Conseils pour choisir le matériau de la jarretière :
- N’utilisez pas de fil de fer, de ficelle fine ni de fil de pêche pour attacher les arbustes. Ces matériaux risquent de s’enfoncer dans leurs tiges, les endommageant et les déformant. Privilégiez des matériaux de 4 à 5 cm de large.
- N’utilisez pas les tuteurs de l’année dernière. Ils peuvent abriter des agents pathogènes qu’il ne faut pas transmettre aux nouvelles plantes.
- Il ne faut pas utiliser de tissus naturels. Ils ont tendance à pourrir et à abriter des insectes, des champignons et des bactéries.
- L'option optimale est un matériau synthétique à faible coefficient de rigidité :
- cordon en nylon ;
- grand écart ;
- corde large et épaisse ;
- vieux bas en nylon.
- Des pinces à linge peuvent servir à soutenir l'arbuste. Elles maintiennent la tige entière et les branches individuellement. Disponibles en bois et en plastique, elles permettent de fixer la tige à une corde suspendue au plafond de la serre. De plus, leur hauteur de fixation est facilement réglable.
Avant utilisation, le matériau de bandage doit être désinfecté : lavé et bouilli.
Outre les matériaux de fixation, vous aurez besoin de dispositifs de support pour attacher les arbustes aux structures en plastique et en métal. Ces dispositifs peuvent inclure :
- enjeux ;
- grilles ;
- cadres.
Échéances
Le tuteurage commence lorsque 8 à 10 vraies feuilles apparaissent et que la tige atteint un diamètre de 1 cm à sa base. Le moment du tuteurage dépend de la précocité de la variété.
Le moment de la première poussée de la jarretière dépend du groupe de maturité :
- précoce – 35 à 40 jours après la plantation en pleine terre ;
- moyenne – au 50e-60e jour ;
- en retard – au 70e ou 80e jour.
Le nombre de tuteurs supplémentaires dépendra de la taille du buisson et de sa vitesse et vigueur de croissance. Si le buisson est court et compact, un seul tuteur peut suffire, tandis que certaines variétés n'en nécessitent aucun.
Méthodes pour tuteurer les tomates en serre
La tomate est une culture exigeante qui aime la chaleur. Aujourd'hui, même dans les régions du sud, on privilégie sa culture sous abri. Pour optimiser l'espace, les jardiniers plantent des variétés hautes en serre, qui produisent environ cinq fois plus de fruits, soit 10 à 12 kg par plant.
Les plants de tomates de grande taille, pouvant atteindre 2 mètres de hauteur, ne peuvent se développer pleinement sans support. Il existe plusieurs méthodes pour tuteurer les tomates en serre, et le choix final dépend du nombre de plants et des préférences du jardinier.
En utilisant un support au plafond/mur
Pour soutenir les arbustes de cette manière, il faut installer dans la serre des traverses rigides auxquelles sont fixées des cordes. Ces structures de support peuvent être réalisées en tubes métalliques, en profilés ou en cornières. Chaque rangée doit avoir son propre support linéaire, fixé à des traverses métalliques installées aux extrémités opposées de la serre.
Cette méthode d’attache est pratique aussi bien dans les serres étroites, où les arbustes séparés par un passage poussent sur deux rangs, que dans les grandes structures de serres, où la plantation sur plusieurs rangs est mise en œuvre (4 à 6 rangs ou plus).
Il existe différentes façons d'attacher un arbuste à un support. Prenons l'exemple des tomates attachées à un support fixé au plafond :
- Une extrémité de la corde est attachée à un support de manière à pouvoir être tendue ou desserrée.
- La seconde extrémité est fixée juste au-dessus de la base de la tige.
- Si la tension de la corde change, on l'ajuste en dénouant puis en nouant à nouveau l'extrémité supérieure.
- Lorsque les buissons ont plusieurs branches, chacune est attachée individuellement.
D'autres options de fixation aux supports linéaires sont mises en œuvre selon le principe décrit ci-dessus :
- Commencez par attacher une corde à la tige, puis soulevez-la et fixez-la à un support linéaire.
- L'extrémité inférieure de la corde est placée dans le trou de manière à ce que les racines s'y enroulent.
- L'extrémité supérieure est d'abord posée au sol, puis elle est soulevée et fixée à un support ou attachée immédiatement afin qu'elle ne gêne pas l'entretien des arbustes.
Utilisation de chevilles
C'est la méthode la plus courante pour tuteurer les plants de tomates : attacher chaque plant à un tuteur individuel. Ce n'est pas la plus efficace, mais c'est la plus simple et la moins chère.
La longueur du support dépend de la hauteur des buissons et doit être de 30 à 50 cm plus haute.
L'ordre de la jarretière :
- Les supports sont installés avant la plantation des jeunes plants dans la serre. Ils sont positionnés de manière à ce que les arbustes soient à 10-15 cm de distance.
- La tige est fixée aux piquets à l'aide d'un nœud en huit. Les tiges et les branches ne sont pas serrées, mais enroulées autour des piquets, les fixant ainsi au support sans tension.
- À mesure que le buisson pousse, la jarretière se répète.
Pour tuteurer individuellement les tomates hautes, vous aurez besoin de supports de 2,5 à 3 m de haut.
- ✓ La hauteur du support doit dépasser la hauteur maximale de la plante de 30 à 50 cm.
- ✓ La nécessité de fixations supplémentaires à mesure que la plante grandit.
Vous pouvez également apprendre comment tuteurer les tomates dans la vidéo suivante :
Sur des treillis horizontaux et verticaux
La méthode de palissage est utilisée sur de grandes surfaces cultivées en tomates hautes. Son avantage réside dans sa capacité à supporter un grand nombre de plants avec un minimum d'effort. De plus, le matériel, à l'exception de la corde, est réutilisable.
Comment faire treillis horizontaux:
- Installez deux supports métalliques aux extrémités de la serre. Enfoncez-les dans le sol à une profondeur d'environ 0,5 m.
- Tendez horizontalement de la ficelle ou du fil de fer entre les supports à intervalles de 30 cm. La rangée du bas doit se trouver à 25 cm du sol.
- Si l'écart entre les piquets de soutien est important, on peut ajouter des piquets intermédiaires. La ficelle ou le fil de fer doit être enroulé autour des piquets des deux côtés.
- Fixez les buissons aux supports horizontaux à l'aide de clips ou simplement en les passant entre des fils horizontaux adjacents.
- Au fur et à mesure que les arbustes poussent, attachez des supports horizontaux supplémentaires aux piquets.
treillis verticaux Utilisé pour la culture de tomates hautes. Comment fabriquer des treillis verticaux :
- Installez deux supports métalliques hauts le long des bords du lit.
- Attachez du fil métallique au sommet des supports.
- Placez des piquets près de chaque buisson.
- Attachez une extrémité de la corde au fil de fer et l'autre à un piquet séparé. Attachez chaque arbuste à son propre support vertical.
Vous pouvez apprendre à construire un treillis pour les tomates hautes dans la vidéo suivante :
Sur la grille
Pour éviter les difficultés liées à l'installation de treillis et à la fixation de dizaines, voire de centaines, de fils de fer à des supports métalliques, les jardiniers utilisent un matériau spécial appelé filet à treillis. Il est vendu en rouleaux de 100 mètres et mesure 1,7 mètre de large.
La structure est installée en quelques minutes :
- Placez des supports métalliques le long des bords des lits.
- Tendez un filet entre les supports.
- Pour rendre la structure plus solide et plus rigide, un fil de fer est passé à travers le bord supérieur du treillis et fixé au sommet des supports.
- Il n'est pas nécessaire d'attacher les arbustes ; il suffit de passer leurs tiges à travers un filet à larges mailles. Le filet et les arbustes forment ainsi une structure unique et rigide, capable de supporter le poids des fruits.
Sur les barres (cages)
Cette méthode n'est pas très populaire auprès des jardiniers. Elle est coûteuse, car chaque arbuste nécessite une armature métallique individuelle, une sorte de « cage ». De plus, la récolte des fruits est plus difficile, car beaucoup restent coincés dans la structure.
Comment le cadre de la jarretière est formé :
- Une armature métallique à grandes alvéoles est placée autour du plant, enfermant ainsi le plant de tomate dans une « cage ».
- La partie inférieure du cadre est enfoncée (ou plutôt pressée) dans le sol afin que la structure ait une forte adhérence.
- Un arbuste entouré d'un treillis ne se tordra pas et ne tombera pas. Les pousses n'ont pas besoin d'être attachées. La structure sert de support autonome.
Les avantages de cette conception sont la mobilité et la réutilisabilité.
Utilisation de majuscules
Tout comme la méthode précédente, la méthode du chapeau exige beaucoup de ressources et d'efforts. Elle n'est pas adaptée à la culture à grande échelle. Cette option peut convenir aux jardiniers qui cultivent des tomates hautes en petites quantités.
Le modèle ressemble à une casquette. Comment la fabriquer :
- Placez trois supports autour du buisson, comme des piquets ou des tubes en plastique.
- Reliez les extrémités supérieures des supports pour former la base du « capuchon ».
- Tressez le cadre obtenu avec de la corde ou du fil de fer. Espacez les rangées adjacentes d'éléments horizontaux de 30 à 40 cm.
Les « capuchons » sont installés lors de la plantation des semis. La distance entre les structures adjacentes est de 1 m. Plusieurs arbustes peuvent être plantés près d’un même cadre.
Il convient de contrôler la croissance des branches afin qu'elles ne s'intègrent pas à la structure, sinon la récolte des fruits sera difficile.
Attacher les tomates en pleine terre
En pleine terre, les grands producteurs et de nombreux jardiniers amateurs cultivent des variétés de tomates qui poussent sans tuteur. On les appelle aussi variétés superdéterminées ou à croissance limitée. Leur principal inconvénient réside dans leur faible rendement.
Caractéristiques de la jarretière en terrain découvert :
- Dans les potagers, on peut utiliser les mêmes méthodes de tuteurage que dans les serres.
- S'il n'y a que quelques arbustes, il est préférable d'utiliser des cloches ou des treillis métalliques. Pour des centaines d'arbustes, ces méthodes ne conviennent pas ; il faut installer des treillages.
- Les exigences relatives aux treillis en pleine terre sont plus strictes que dans les serres. Outre le poids des arbustes, ils doivent résister aux vents violents, à la pluie et aux autres intempéries.
- Les treillis sont installés pour un an, car il est déconseillé de cultiver des tomates au même endroit. C'est pourquoi peu de jardiniers utilisent cette méthode. Il existe cependant des versions portables, mais leur construction exige des connaissances et des compétences spécifiques, et représente un coût.
- Le filet en plastique n'est pas adapté au tuteurage. Les arbustes hauts le déchirent, et les petits n'en ont pas besoin. De plus, la pose annuelle du filet est encore plus compliquée que l'installation d'un treillis.
- Pour les jardiniers qui cultivent des tomates en pleine terre, la méthode la plus populaire reste celle qui consiste à les attacher à des tuteurs individuels.
Erreurs à éviter lors du ficelage des tomates
De nombreux jardiniers, faute de maîtriser les techniques spécifiques de culture des tomates, commettent des erreurs lors du tuteurage. Il en résulte des dommages aux plants, une baisse des récoltes et une altération du goût.
Erreurs courantes lors du ficelage des tomates :
- Ils attachent les buissons avec des matériaux inappropriésLes matériaux trop durs endommagent les tiges et les pousses. Les plantes commencent à se dessécher et finissent par mourir.
- Ils utilisent les jarretières de l'année dernière et ne les désinfectez pas. Par conséquent, les jeunes plants peuvent être infectés par des microbes pathogènes.
- Attachez les cordes plus bas que nécessaire et ne changez pas la jarretière au fur et à mesure que les buissons poussent.Pour la culture des variétés hautes, un seul tuteurage ne suffit pas ; il faut le répéter plusieurs fois au cours de la saison de croissance.
- Ils installent des supports qui ne correspondent pas aux caractéristiques de la variétéPar exemple, il est inutile d'attacher un plant de tomate haut à un support bas, et vice versa.
- Les tiges et les branches sont attachées avec du ruban adhésif/du ruban isolant.Ce matériau ne maintient les branches en place que s'il est enroulé serré. Cependant, cela empêche les tiges et les pousses de s'épaissir, ce qui entraîne une mauvaise nutrition des plantes et une réduction des rendements.
Malgré sa simplicité, le tuteurage peut avoir un impact significatif sur le rendement des tomates. Pour choisir la méthode de tuteurage la plus adaptée, tenez compte de la variété, du mode de culture, du budget et d'autres facteurs.





Merci pour les conseils sur les techniques de tuteurage et le bon moment pour les appliquer. Je les ai essayées cette année et j'en suis ravie. Les tomates ne pourrissent pas, elles sont propres, et il est facile d'ameublir la terre, de fertiliser et de faire d'autres travaux.