Les oies de Toulouse sont extrêmement populaires auprès des éleveurs du monde entier. Cette popularité s'explique par l'excellent goût de leur chair et de leur foie, ainsi que par leur faible besoin d'entretien et leur facilité de soins.
Histoire de l'origine de la race
Originaire de France, la bernache de Toulouse s'est répandue dans le monde entier. Grâce à d'importants efforts, les éleveurs sont parvenus à créer un oiseau remarquable, d'une productivité exceptionnelle. De plus, son élevage est plus économique que celui de la quasi-totalité des autres espèces d'oies.
Depuis de nombreuses années, des scientifiques français croisent différentes races d'oies dans l'espoir d'en créer une qui surpasserait toutes les autres et qui serait recherchée et appréciée des bergers.
Des années plus tard, ils réussirent enfin à développer une telle race, qu'ils nommèrent Toulouse. Elle était issue de deux races d'oies, dont l'oie grise commune. Peu après, les oies de Toulouse commencèrent à se répandre en Europe, en Asie et en Amérique. Finalement, elles arrivèrent en Russie et devinrent rapidement la race la plus populaire auprès des agriculteurs.
Description et caractéristiques des oies de Toulouse
Examinons de plus près cette race pour comprendre en quoi elle diffère des autres et pourquoi elle bénéficie d'une attention et d'un amour accrus.
Apparence et physique
Ces oiseaux possèdent des caractéristiques distinctives qui les rendent facilement reconnaissables. Ces oies, grandes et robustes, arborent un plumage clair (jeunes) et gris foncé (adultes). Leur large tête, terminée par un bec jaune orangé, est également facilement identifiable. La tête paraît plate. Le corps est massif et large. Elles ont des membres puissants et un cou de longueur moyenne.
La coloration est variable. Il n'est pas rare que l'extrémité des pattes passe du gris au noir. Ce phénomène est visible sur le cou et les ailes. Des individus bruns apparaissent occasionnellement ; il s'agit d'une espèce très rare. On leur a même donné un nom particulier : « Buff-toulouse ». Très peu d'individus ont été recensés parmi les agriculteurs russes.
Les oies sont également classées selon leur morphologie. Sur la base de ces paramètres, elles sont divisées en quatre groupes :
- Importants plis de graisse sur le corps, l'estomac et une sorte de « poche » au niveau du cou, près de la tête.
- Avec un «portefeuille», mais sans bourrelets graisseux.
- Sans «porte-monnaie», mais avec un important bourrelet de graisse au niveau de l'abdomen.
- Pas de «portefeuille» et pas de pli de graisse.
Les premier et deuxième groupes d'oies sont moins importants. Ils sont sédentaires et peu fertiles.
Indicateurs de poids
Aujourd'hui, ils figurent parmi les oiseaux les plus lourds. Cela s'explique par la sélection, par l'homme, des individus les plus robustes de l'espèce, ceux qui subsistent encore aujourd'hui. En moyenne, les jars sont plus lourds que les oies, pesant entre 9 et 11 kg, un adulte atteignant environ 12 kg. Les oies, quant à elles, sont plus petites : elles pèsent de 2 à 4 kg de moins, soit entre 7 et 9 kg.
Les oies grandissent exceptionnellement vite, ce qui les rend populaires auprès de nombreux éleveurs. Elles produisent plus de viande et de graisse, et cette dernière s'accumule rapidement car c'est une race sédentaire. Les éleveurs tirent parti de cette caractéristique en les engraissant spécifiquement.
Production d'œufs
La ponte de cette race est impressionnante. Elle dépend de l'âge de l'oie. La première année, elle peut pondre jusqu'à 18 ou 19 œufs. La deuxième année, elle peut en pondre 25. La troisième année, elle peut en pondre plus de 40. Les œufs sont robustes, massifs, à coquille blanche. Ils peuvent peser de 200 à 250 g.
Les oies de cette race ont un instinct maternel peu développé et sont incapables de garder leurs œufs. Par conséquent, lorsqu'elles pondent, il est nécessaire de placer les œufs sous des oies d'autres races pour les faire couver. À défaut d'autres races disponibles, on peut laisser l'œuf dans l'incubateur. La fertilité est faible : lors de l'élevage des jeunes oies, environ la moitié des œufs sont fécondés. Le taux de survie est également faible, légèrement supérieur à la moitié.
Caractéristiques de l'entretien et de la culture
La chaleur et la sécheresse sont les éléments les plus importants pour leur entretien, car les oies ne supportent pas du tout les températures froides et ne survivent que lorsque les conditions sont favorables.
- ✓ La température ambiante ne doit pas descendre en dessous de 20°C pour assurer le confort et la santé des oiseaux.
- ✓ Le taux d'humidité ne doit pas dépasser 70 % afin de prévenir les maladies.
À quoi devrait ressembler la pièce ?
Les oies apprécient énormément la chaleur ; le froid dans la pièce leur sera donc très néfaste. Éliminez tous les courants d'air, fissures et trous dans les murs qui laissent passer le froid. La température idéale pour les maintenir est de 20 °C. Le taux d'humidité ne doit pas être trop élevé, car cela leur serait également préjudiciable : ne dépassez pas 70 %.
Les oies ont un système immunitaire fragile ; pour le renforcer, il est donc nécessaire de nettoyer quotidiennement leur enclos et d'enlever leurs déjections. Le sol peut être recouvert d'une couche de paille ou de tourbe. Cette dernière option est préférable car elle absorbe presque toute l'humidité du sol, mais elle doit rester sèche en permanence.
En hiver et par temps froid, la couche de paillis doit être épaisse (au moins 25 cm). Avant de l'installer, assurez-vous qu'elle ne favorise pas la prolifération de bactéries et de parasites. Utilisez des produits désinfectants (chaux éteinte). En cas d'infestation, préparez une décoction de camomille, de figue et d'autres herbes. Baignez les oies dans cette décoction toutes les deux semaines.
Un petit espace est déconseillé. Selon les calculs, il faut compter 1,5 mètre carré par groupe d'oies. Prévoyez un demi-mètre carré supplémentaire pour la pièce, car les oies grandissent vite et ont besoin de beaucoup d'espace. Il est conseillé d'aménager plusieurs pièces dans l'espace où vous les élevez. Il ne faut pas loger plus de 5 à 6 oies adultes dans une même pièce.
Entretien hivernal
Durant la saison froide, le risque de tomber malade est élevé. maladies des oies sont beaucoup plus difficiles à digérer que chez l'homme, leur alimentation doit donc être riche en vitamines et nutriments, en substances organiques et minérales.
La litière doit être plus épaisse et plus chaude. Évitez l'humidité dans la pièce, comme pendant les mois chauds. Surveillez la température de la pièce où sont gardées les oies. N'oubliez pas de respecter les règles d'hygiène : retirez les déjections et les saletés une fois par jour.
Les promenades doivent rester une activité importante pour les oies, mais moins longtemps qu'au printemps et en été. Ne les sortez pas plus d'une heure ou deux à la fois. Avant de les emmener dehors, dégagez toute la neige afin d'éviter les risques d'engelures et de maladies. Surveillez-les attentivement pendant les promenades, car leur système immunitaire est fragile.
Procédures de marche et d'eau
Pour assurer leur bon développement et un système immunitaire robuste, les oies doivent être promenées quotidiennement, idéalement plusieurs fois par jour. L'accès à la lumière du soleil et à l'air frais est essentiel, et la présence d'un point d'eau à proximité est un atout.
Les oies de cette race doivent être abreuvées trois fois par semaine. Il arrive que certaines n'en aient pas besoin, mais dans la plupart des cas, l'eau a un effet bénéfique sur leur santé, même si cet effet n'est pas significatif.
Reproduction
Pendant la période de ponte, l'oie est inactive. Cette période commence début mars (fin février), et l'oie couve un nouvel œuf par jour, généralement le matin. Elle pond environ 40 œufs par an.
Les oies de Toulouse sont totalement dépourvues d'instinct maternel. Elles sont incapables de protéger, de soigner ou de couver leurs œufs. Elles ne font absolument rien pour favoriser la reproduction. Dans ce cas, deux méthodes peuvent s'avérer utiles : soit placer l'œuf sous une oie d'une autre race, soit utiliser un incubateur.
La méthode de l'incubateur est plus répandue, car elle permet une éclosion plus rapide des œufs et, dans certains cas, augmente même le taux de fécondité. Vous pouvez également placer les œufs sous une oie d'une autre race. Bien que cette méthode ne soit pas forcément plus rapide, elle vous permettra d'accroître votre population d'oies de manière bien plus efficace.
Pour élevage d'oies Pour cette race, il est conseillé de suivre les conseils suivants :
- Il est essentiel de maintenir les conditions thermiques nécessaires à la vie des oies.
- Surveillez constamment les oies. Il faut les garder à l'œil et placer immédiatement les œufs éclos au bon endroit : dans un incubateur ou chez une autre oie. Vous pouvez également utiliser d'autres oiseaux ; les poules, par exemple, conviennent parfaitement.
- Ne perturbez pas la période d'incubation en laissant les œufs et l'oie tranquilles.
- Bon éclairage dans la pièce, incubateur.
- Amorce équilibrée pour les oies.
- Un aliment spécial destiné aux poussins nouveau-nés.
Les poussins prennent du poids très rapidement. Comparé à leur poids adulte, ils prennent plus de poids lorsqu'ils sont encore poussins. À neuf mois, ils pèsent 4 kg.
Après la naissance, il faudra les nourrir fréquemment, sept fois par jour. Il est conseillé de leur donner exclusivement des aliments humides. Les légumes verts hachés sont excellents. Ce régime alimentaire sera maintenu pendant six semaines. Ensuite, la fréquence des repas passera à trois ou quatre fois par jour, puis l'alimentation deviendra progressivement celle des adultes.
Dès l'âge d'une semaine, vous pouvez commencer à sortir les oisons, mais seulement par temps chaud et pour de courtes durées (30 minutes). La durée des sorties augmentera avec l'âge. Au bout d'un mois, vous pourrez les amener près d'un étang, mais uniquement dans une eau chaude (au moins 17 degrés Celsius).
Que donner à manger aux oies ?
L'alimentation doit être variée, nutritive, bien formulée et adaptée à l'âge des oiseaux. Il est important d'y inclure des aliments riches en vitamines et de haute qualité, car ceux-ci influencent l'apparence générale de l'oie.
Troupeau adulte
Les oies se nourrissent deux fois par jour : le matin et le soir. Le matin, elles mangent beaucoup moins que le soir. Nombre d’entre elles préfèrent se nourrir au pâturage le matin.
Les céréales sont les plus adaptées à l'alimentation des oiseaux. Parmi elles, on trouve le maïs, le blé, etc. Les légumes, surtout cuits, leur conviennent également.
La quantité de nourriture importe moins que sa teneur en minéraux et en vitamines. Portez une attention particulière à ces facteurs nutritionnels, car ils influent sur la santé de l'oie et sur la saveur future de sa chair.
Les oies doivent toujours avoir accès à de l'eau propre. Un abreuvoir adapté est tout aussi important ; il convient de le choisir en fonction des caractéristiques de l'espèce. De préférence, il devrait être oblong (ou rectangulaire).
- ✓ Pendant les premiers jours de leur vie, nourrissez les oisons avec un aliment de démarrage à haute teneur en protéines (au moins 20 %).
- ✓ Introduisez des légumes verts dans l’alimentation des oisons à partir du 3e jour de leur vie, en commençant par des orties finement hachées.
oisons
Durant la première période, après la naissance et les semaines suivantes, nourrir les oisons Les oisons doivent être nourris 7 à 8 fois par jour. Leur alimentation doit être riche en vitamines et composée d'aliments spécialement conçus pour eux. Réduisez progressivement le nombre de repas de 3 à 4 fois par semaine.
Jusqu'à l'âge d'un mois, vous pouvez leur donner des céréales humides, du son de blé et des légumes cuits. Les jeunes oiseaux apprécieront également les œufs durs accompagnés de verdure. Après 40 à 50 jours, vous pouvez progressivement introduire des céréales complètes (maïs, blé) dans leur alimentation.
Intégrez des légumes verts à votre alimentation quotidienne, frais ou séchés.
Avantages et inconvénients de la race Toulouse
La plupart des agriculteurs apprécient cette race pour ses nombreuses qualités, notamment :
- taux de croissance élevé ;
- prise de poids ;
- qualité du duvet et des plumes ;
- réserves de graisse ;
- un mets délicat sous forme de foie ;
- maturité précoce, en particulier chez les oies à « bourse » ;
- Production d'œufs – 40 œufs par an.
La race décrite présente les inconvénients suivants :
- faible taux de survie des jeunes oiseaux ;
- exigences en matière de températures élevées ;
- besoins alimentaires élevés ;
- faible mobilité ;
- faible pourcentage de fécondation des ovules.
Visionnez la vidéo ci-dessous pour un aperçu de la race d'oie de Toulouse :
Avis
Les oies de Toulouse sont un excellent choix pour tout éleveur ayant une certaine expérience. Leur élevage ne nécessite ni beaucoup d'investissement financier ni beaucoup d'attention.



