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Jardinage vertical : avantages et inconvénients

Les maisons recouvertes de verdure sont très belles et originales. Cependant, les avis divergent quant aux dommages qu'elles peuvent causer à la maison elle-même. Certains affirment que cette décoration végétale est nuisible et endommage le bâtiment. D'autres, au contraire, estiment qu'un tel aménagement paysager prolonge la durée de vie de la structure.

Maison recouverte de lierre

Dans notre rue voisine, plusieurs maisons sont recouvertes de plantes. L'une est en briques, l'autre en parpaings. C'est une solution pour ceux qui n'ont pas le budget pour un bardage. Pendant quelques années, cette maison est restée grise et sans charme, puis ses propriétaires y ont planté une vigne. Je ne sais pas de quelle espèce il s'agit ; on dirait du lierre de Vichy, mais je peux me tromper. En trois ans environ, la maison a été métamorphosée. La voici maintenant.

La maison dans le lierre

Je n'ai pas pris de photos en hiver, mais lorsque les feuilles tombent, le mur se retrouve recouvert d'un entrelacs brun de pousses. Comme les parois sont tissées serrées, cela lui donne un aspect original et décoratif.

J'ai aussi essayé de végétaliser les dépendances. Mais j'ai décidé de commencer par des endroits où je serais moins inquiète en cas de problème, et comme ces dépendances sont plus basses que la maison, il n'y a pas lieu de s'inquiéter que les plantes poussent en hauteur et deviennent inaccessibles.

Ce type d'aménagement paysager présente de nombreux avantages :

  • Les plantes consomment de l'humidité, ce qui a pour conséquence d'assécher le sol autour du mur qu'elles escaladent.
  • Elles recouvrent les murs de feuilles, comme un parapluie contre la pluie.
  • Ce mur végétal est très beau et décoratif.
  • Elles poussent assez vite ; une ou deux saisons suffisent et toute la surface du mur sera recouverte de feuillage.

Voici donc les conclusions auxquelles je suis parvenu :

  1. Même le lierre a besoin d'être taillé régulièrement. Je l'ai négligé pendant un mois, et voilà ce que j'ai vu. Je m'attaque déjà au toit !
    Ce lierre ne perd pas ses feuilles en hiver, et le mur reste tout aussi vert.
    lierreLes feuilles mortes et la poussière s'accumulent près du mur, ce qui rend leur élimination difficile sans couper la plante elle-même. Elles se logent entre les branches et les pousses qui s'accrochent au mur.
    J'ai reculé et arraché quelques pousses de lierre du mur pour montrer ce qui se cachait derrière :

feuilles sèchesD'ailleurs, cette plante est fixée au mur grâce à des racines comme celles-ci :

racines de lierre

Sa croissance a été assez lente les premières années ; il a fallu environ sept ans pour recouvrir cette partie du mur, mais maintenant elle pousse à un rythme soutenu. Cependant, le badigeonnage du cabanon a peut-être eu un impact. Les racines n'apprécient pas la chaux, si bien que la plupart des pousses n'ont pas pu s'accrocher au mur et ont dû être coupées, sans pour autant agrandir la surface recouverte.

Découpé :

lierreD'ailleurs, comme vous pouvez le voir sur la photo, ils l'ont taillé après la pluie ; le toit était déjà sec, mais là où les pousses reposaient sur le toit, il restait encore un peu d'humidité.

  1. Cette méthode d'aménagement paysager convient aux bâtiments étanches (sans interstices sous le toit et dans les murs).
    Si on n'y prend pas garde, le lierre va s'infiltrer dans ces fissures et commencer à détruire la structure. En rampant à travers les fissures, il les élargira sans cesse. C'est ce qui se passe à l'intérieur de l'abri : le lierre a trouvé un interstice entre l'ardoise et le mur. Il a fissuré les murs et pousse vers l'intérieur. Je ne pense pas que cela renforce la structure. Mais comme nous prévoyons de démolir cet abri, nous allons probablement simplement le couper et faire avec le lierre.

du lierre à l'intérieur de la grangeMais cette plante n'est pas aussi envahissante que la vigne vierge.

Raisins vierges

J'ai eu un jour l'envie de la planter contre le mur du garage. Malheureusement, je n'ai pas trouvé de photo de ce à quoi elle ressemblait une fois qu'elle avait grimpé le long de l'angle. Elle était magnifique, je l'admets, surtout en automne, quand ses feuilles se paraient d'or et de rouge, mais ses tiges, comme du lierre, ont aussitôt trouvé des interstices entre le toit et le mur et ont commencé à s'étendre le long du plafond à l'intérieur du garage. Sauf que ses tiges ne poussaient pas de 30 cm par mois, mais d'un mètre par semaine, apparemment parce qu'en plus de sa croissance rapide, elles s'étiraient aussi dans l'obscurité.

  1. À l'abri d'une plante grimpante, le mur de la maison est bien préservé : le feuillage protège la structure des intempéries : sous la pluie, il ne s'humidifie pas, et par temps chaud, il empêche les rayons du soleil de chauffer la structure, qui reste ainsi fraîche.
    Mais si la maison est construite en adobe ou autres matériaux hygroscopiques, malgré ce revêtement végétal, le mur risque d'absorber l'humidité par temps humide et de ne pas sécher suffisamment, ce qui peut favoriser le développement de moisissures sous le lierre. Si le mur est fait d'un matériau dense, ce problème ne se pose pas.
  2. Le mur doit être sec et solide, en briques ou en parpaings. L'adobe, la terre cuite et les planches ne conviennent pas. Si le mur est recouvert d'un enduit ou d'un revêtement, celui-ci doit être intact. Les plantes s'attaqueront au revêtement au niveau des fissures ou des éclats. Elles trouveront les fissures dans les planches et, grâce à leurs tiges robustes, les déchireront et les fendront.

En résumé : les plantes grimpantes que j’ai rencontrées sont assez envahissantes dans mon jardin. Par exemple, les vignes sauvages, dans des conditions favorables, s’enracinent facilement à partir de l’extrémité de leurs tiges et développent des rejets souterrains loin des murs. Heureusement qu’elles n’envahissent pas le terrain de votre voisin ! Sinon, il devra lui aussi se charger de les enlever.

La situation est exactement la même avec la glycine.

Glycine

Mes voisins l'ont plantée, mais je taille régulièrement ses pousses dans mon jardin, plusieurs fois par saison. J'aimerais vraiment que cette glycine prenne racine sur notre maison. Je vais la faire grimper autour du tuyau de gaz qui alimente la maison, de la clôture, du viburnum…

La glycine arrache des pousses

Et tout ce qui se trouve sur son passage. Sa croissance est très rapide, elle peut facilement produire 2 ou même 3 mètres de pousses par mois. Elle se propage au-dessus, sur et sous terre.

pousses de glycine

Une taille régulière est nécessaire ? Dans ce cas, une échelle s’impose. Les pousses atteignent le toit et grimpent le long des ardoises. Si vous ne les taillez pas régulièrement, elles s’entremêleront, retenant les débris en été et la neige en hiver.

Il y avait autrefois un portail ici ; maintenant, pour l'ouvrir, il faut s'armer d'un sécateur.

Le houblon n'est pas non plus une très bonne option, surtout pour le sud.

Houblon

Elle présente les mêmes problèmes : elle pousse vite et s'emmêle partout, mais en plus de cela, elle se ressème bien à partir de ses propres cônes.

cônes de houblon

Les jeunes pousses de houblon sont recouvertes de fins poils ; en accrocher une par inadvertance peut provoquer une brûlure. Chez certaines personnes, la brûlure est légère, mais chez moi, elle laisse souvent une marque douloureuse et permanente à l'endroit où la jeune pousse a éraflé la plante. La plaie ressemble à une égratignure, mais elle met longtemps à guérir et laisse parfois des cicatrices.

Le houblon est difficile à éradiquer ; même les traitements avec des produits comme le Roundup ou le Tornado ne font qu’affaiblir la plante. Si elle est devenue envahissante, l’arrachage manuel des racines et la taille régulière des parties aériennes sont les seuls moyens de limiter sa prolifération.

Par conséquent, malgré l'attrait esthétique et décoratif de ce type de jardinage vertical, je vous conseille de vous poser les questions suivantes : êtes-vous prêt à tailler plusieurs fois par saison ? Votre structure est-elle suffisamment étanche pour empêcher les rejets de s'y infiltrer ? Et s'il s'agit de plantes à drageons, il est peut-être judicieux de les contenir dès la plantation, comme les framboisiers, en enfouissant des plaques de matériau dense dans le sol ou en plantant le framboisier en conteneur.

Mais comme ce type de jardin vertical, bien entretenu, est original et esthétique, je garde espoir de trouver la plante idéale qui demandera un minimum d'entretien. Pour l'instant, j'ai essayé un hortensia grimpant. On verra bien…

Commentaires : 1
21 septembre 2020

Nous avons aussi des problèmes avec le houblon : la clôture en grillage du voisin en est recouverte. On se gratte sans arrêt pour nettoyer les abords de la clôture. Et que de déchets ça génère !
Du lierre grimpait le long des briques de notre maison. Nous l'avons arraché, mais des traces séchées restent sur le mur, même quatre ans après.
Je rêve de glycines ! Je ne pensais pas qu'elles étaient si dangereuses… Je vais revoir mon jugement.

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