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Expérience négative lors du vêlage de notre Nochka

Une nuit dans le pré

Voici notre Nochka. Nous avons des vaches à la ferme depuis longtemps ; mes parents ont eu leurs premières nourrices avant même ma naissance. Toute la famille a donc une bonne expérience de leur élevage, et ma mère a travaillé comme laitière dans une ferme, tantôt dans une étable classique, tantôt à la maternité.

Dans notre village, il y a un vétérinaire qui intervient dans les situations difficiles avec les animaux. Ce n'est pas toujours gratuit, mais nous sommes reconnaissants : c'est toujours mieux d'avoir un professionnel en cas de besoin. Mais même eux font parfois des erreurs…

Notre vache Nochka était sur le point de vêler pour la quatrième fois, ce qui signifiait que nous avions déjà une certaine expérience avec elle. Tout semblait normal. Ce jour-là, mes parents étaient partis quelques jours en voyage d'affaires dans une région voisine, laissant ma tante s'occuper de la ferme. Le soir même, elle a appelé pour dire que la vache allait probablement vêler bientôt ; elle restait là, sans rien manger.

Je dois dire que notre étable était exiguë : parfaitement adaptée pour les vaches, mais difficilement pour un veau. Dans ce cas, nous déplacions la vache dans un pâturage (en été) ou dans une étable spéciale pour les vêlages (en hiver). Pour une raison inconnue, ma tante ne l'a pas fait cette fois-ci.

Elle passa une partie de la nuit à courir près de Nochka. Le fœtus était gros et ne pouvait pas passer par le canal de naissance. De plus, les pattes avant du veau étaient initialement tournées vers l'intérieur, mais la parente parvint à les redresser. Comprenant qu'elle n'aurait pas la force de tirer le veau hors du ventre de la vache lors de la prochaine contraction, elle appela un voisin et un vétérinaire.

Nochka s'affaiblissait et ne pouvait plus se lever. À l'arrivée du vétérinaire, son état était critique. On lui administra des médicaments. Le veau était presque desséché et sa respiration était alarmante. Le vétérinaire versa de l'huile de tournesol à l'intérieur et tenta d'en enduire le veau pour faciliter l'expulsion. On lui attacha une corde autour des pattes pour faciliter la sortie. Mais les poussées cessèrent… Cinq minutes plus tard, le veau mourut.

Cette histoire s'est terminée par l'envoi de la vache à l'abattoir : il était trop tard pour la sauver. Les principaux facteurs en cause furent le manque de temps et un excès de confiance. Si un vétérinaire avait été appelé plus tôt, la vache et son veau auraient peut-être survécu. Malheureusement, les parents ont dû partir, et personne ne s'attendait à ce drame.

C'est un souvenir effrayant et désagréable, mais l'agriculture ne saurait exister sans de tels incidents. Rares, certes, mais ils se produisent.

Commentaires : 3
21 juillet 2020

Tout cela est bien triste… Pourriez-vous décrire le déroulement normal d’un vêlage, afin que nous comprenions : « C’est normal, mais c’est déjà étrange, il faut rester vigilant » ?

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21 juillet 2020

Chaque vache présente ses propres signes normaux. Ceux-ci peuvent varier considérablement, il est donc important de surveiller vos vaches laitières. C'est plus difficile avec les génisses primipares, car on ne sait pas encore comment elles se comporteront lors du vêlage.
Les principaux signes généraux annonçant la naissance imminente d'un veau sont :
• Les os du bassin situés de part et d'autre de la base de la queue divergent et s'affaissent avant la mise bas. À leur place, des fossettes apparaissent littéralement.
• La mamelle se remplit et les trayons deviennent lisses et brillants. (La mamelle de Nochka ne s’est remplie qu’après le vêlage).
• La vache se comporte de façon inhabituelle : elle peut soudainement boire beaucoup ou refuser complètement de manger et de boire.
• Certains individus jettent le foin hors de la mangeoire et le placent sous leurs pieds – le principe de « nidification » est évident.
La vache change fréquemment de position : tantôt couchée, tantôt debout. Parallèlement, sa respiration est fréquente et laborieuse.
Les vaches mettent bas généralement sur le côté. La mise bas dure normalement entre 40 et 60 minutes. Toutefois, si la vache est en détresse, meugle ou est agitée, il est préférable d'appeler un vétérinaire.
Il est préférable de faire appel à un spécialiste, même si vous n'avez jamais assisté à une mise bas. Il arrive parfois qu'il faille retourner le fœtus dans l'utérus ou repositionner ses pattes (comme cela nous est arrivé). Vous n'aurez peut-être pas besoin d'un vétérinaire et la vache pourra mettre bas d'elle-même, mais sa présence vous rassurera. Même si la vache décide de vêler debout, une personne compétente aidera le veau à sortir sans qu'il se blesse au sol.
Le plus important est de ne surtout pas déranger l'animal pendant cette période critique. Votre présence pourrait lui nuire. Observez et évaluez la situation à distance. N'intervenez qu'en cas de nécessité.

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21 juillet 2020

Merci pour votre réponse ! Étant novice, cela me sera très utile.

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