J'ai grandi dans un village, et après le lycée, je suis partie en ville pour poursuivre mes études. Beaucoup voyaient l'université comme une libération des difficultés de la vie rurale et rendaient rarement visite à leurs parents. Moi, j'y allais tous les week-ends ; ils me manquaient terriblement.
Bien sûr, à l'époque, papa et maman ne voulaient pas qu'on achète une maison au village, mais ils insistaient pour qu'on prenne une petite maison en ville. Un appartement, c'était hors de question : il nous fallait une maison avec un terrain. C'est comme ça qu'on a toujours fait.
Nos enfants ont hérité de notre amour pour le village. Ils connaissent tous les animaux et participent à leurs soins. Ils savent comment on gagne son pain et aident au jardin. Ils sont habitués au travail, même s'ils perçoivent tout comme un jeu.
Je pourrais parler pendant des heures des avantages de la vie à la campagne. Par exemple, où peut-on voir un vrai cheval apprivoisé simplement en franchissant le portail ? Dans notre village !
Où peut-on se réfugier chaque jour au bord de la rivière, pour se rafraîchir dans ses eaux pendant la chaleur estivale ? Derrière notre jardin, juste au-delà de ce petit bois sur la photo.
Mon père passe aussi beaucoup de temps au bord de la rivière. C'est un pêcheur passionné. Ses prises sont impressionnantes.
Il a récemment acheté un bateau. Maintenant, nous allons pêcher ensemble : nous sommes sur le bateau pendant qu’il pêche depuis la rive. Pendant notre temps libre, nous l’utilisons comme piscine pour les enfants, en le remplissant d’eau.
Le vélo est une autre activité très prisée dans le village. C'est le principal moyen de transport pour se déplacer, si bien que chaque maison en possède un.
Les jours fériés, des groupes d'amateurs locaux se réunissent ici. Tout le village chante et danse.
Notre fils a une poussette convertible de campagne. Elle est basée sur une brouette. On ne change que les « blocs ». Et le mieux, c'est que personne n'en parle jamais et ne fait de remarques désobligeantes. Au contraire, tous les enfants du quartier adorent s'en servir.
Le principal avantage de la vie au village réside dans la facilité de communication, l'entraide et le partage des joies et des peines. Tout le monde se connaît, ce qui confère au village calme et sérénité. Les enfants jouent dehors, en pleine nature, plutôt que devant un ordinateur. Certes, cette vie est physiquement plus exigeante que celle d'un appartement en ville. Mais nous sommes heureux que le village soit notre petit havre de paix.








Et l'air y est probablement pur ?
Nous étions tellement las du tumulte de la ville et de l'air vicié. Nous avons commencé à rêver de quitter la ville et notre appartement pour avoir notre propre maison avec un terrain, loin de toute cette pollution. Pendant ce temps, les jeunes des villages, au contraire, aspirent à la ville…
L'air du matin et du soir est incomparable ! Surtout au printemps, quand tout est en fleurs. Nous essayons de quitter la ville aussi souvent que possible pour retourner dans notre village natal.
Je suis une citadine. Mais j'ai toujours rêvé d'une maison à la campagne. Chaque mois, nous allons au village rendre visite à la famille de mon mari. Ils vivent dans un appartement, mais il y a beaucoup de maisons individuelles avec du bétail aux alentours. Nous flânons dans les rues, entourés de poules et de vaches. La Volga est toute proche ; nous nous y baignons l'été.
Nous avons essayé d'acheter une maison avec terrain, mais c'est deux fois plus cher qu'un appartement. C'est vraiment hors de notre portée, mais on en a très envie…
Depuis mon enfance, je rêve de traire une vache au moins une fois dans ma vie. J'adore le lait et les animaux.
J'ai l'impression que je n'aurai une maison au village que lorsque je serai vieille. Mais pour l'instant, nous allons languir dans les « boîtes en béton » de la ville.
On rêvait de ne PAS traire une vache, ne serait-ce qu'une fois ! Les villages sont tous différents. Et la vie y est différente. Certains ont même internet, une petite ferme et un coin de terre pour se ressourcer… Et puis il y a les zones reculées, où l'on survit tant bien que mal. Notre village est considéré comme le centre d'une communauté rurale, il est donc souvent plus développé que les environs. Il y a même un gazoduc central ! Et les villages voisins, à 10 kilomètres, se meurent.