L'hivernage des abeilles dans des conditions plus froides prolonge leur durée de vie de quelques semaines et permet de produire un miel d'excellente qualité, sans impuretés. En effet, à l'état sauvage, les abeilles consomment 3 à 4 kg de miel de plus, et cette consommation accrue entraîne une plus grande contamination fécale et peut conduire à l'encrassement du nid. Toutefois, pour que les abeilles puissent hiverner avec succès en extérieur, certaines conditions doivent être réunies ; vous trouverez plus d'informations à ce sujet ci-dessous.
Les abeilles peuvent-elles hiverner à l'état sauvage ?
L’hivernage des insectes en milieu naturel permet aux apiculteurs de réduire leurs coûts de main-d’œuvre et de faire des économies sur les ruches d’hivernage. Toutefois, pour assurer la bonne conservation des colonies d’abeilles, plusieurs facteurs doivent être pris en compte :
- Qualité de la rucheElles doivent être isolées, à double paroi ou construites avec des planches de 60 mm d'épaisseur. De plus, les ruches doivent être enveloppées de papier ou de feutre bitumé et recouvertes de neige sur une épaisseur d'au moins 0,5 m au-dessus du toit. La neige, grâce à sa faible conductivité thermique, assure un microclimat optimal dans le nid et prévient les brusques variations de température.
- Accès au fluxLe nid des insectes hivernants doit être approvisionné en quantité suffisante (jusqu'à 30 kg) de nourriture de haute qualité. Pour leur permettre de se déplacer librement, placez des lattes de 10 x 10 mm sur les cadres sous la toile à l'automne.
- déneigementAu début du printemps, il convient de dégager la neige de la paroi avant de la ruche afin qu'elle puisse se réchauffer au soleil et permettre aux abeilles d'effectuer leur premier vol. La chaleur et la lumière les aideront à sortir de leur hibernation, ce qui est essentiel à leur développement précoce et au remplacement rapide des abeilles ayant hiverné. Pendant le déneigement, il est conseillé de répandre du foin ou de la paille devant la ruche pour éviter que les insectes ne périssent sous la neige lors de leur envol.
- ✓ L'épaisseur du matériau isolant doit être d'au moins 50 mm pour assurer une isolation thermique optimale.
- ✓ Il est obligatoire de prévoir des trous de ventilation pour éviter la formation de condensation à l'intérieur de la ruche.
Si toutes les conditions nécessaires ne sont pas réunies, les colonies d'abeilles mourront ou sortiront d'hiver affaiblies, nécessitant un renforcement en été, qui peut s'avérer inefficace. Cependant, même si toutes les conditions sont réunies, un gaspillage important et un affaiblissement des abeilles peuvent survenir dans la nature, mais cela n'est pas préoccupant. En réalité, les colonies qui survivent à l'hiver auront une énergie et des performances exceptionnelles, et se rétabliront plus rapidement que les colonies ayant hiverné dans un abri en mousse.
On pense que la mobilisation des défenses des abeilles et leur instinct de survie sont essentiels à leur survie hivernale. Si les abeilles hivernent à l'extérieur chaque année, elles subissent une sélection naturelle et deviennent ainsi plus résistantes aux intempéries. Si elles hivernent à l'intérieur chaque année, elles s'habituent à des conditions optimales et leurs gènes développent différentes aptitudes, ainsi qu'un espoir de survie. La probabilité qu'elles survivent à l'hiver en milieu naturel est faible.
Il est déconseillé d'hiverner à découvert dans les zones de steppe, où il n'y a pratiquement pas de neige avant janvier, car les vents violents emporteront le maigre couvert végétal et les colonies d'abeilles mourront, incapables de survivre à de telles conditions.
Conditions hivernales en milieu sauvage
Les préparatifs doivent commencer à l'automne, avant l'arrivée du froid. Les apiculteurs expérimentés déterminent si les ruches sont prêtes pour l'hiver en suivant les étapes suivantes :
- La reine est trouvée et son âge est déterminé. La descendance future et la croissance de la colonie dépendent de son âge.
- Ils vérifient la quantité de couvain.
- Ils examinent les rayons de miel et les utilisent pour déterminer si les abeilles sont aptes à hiverner.
- Ils surveillent de près les abeilles, identifiant et éliminant les insectes malades.
À Préparation des abeilles pour l'hiver Veuillez prêter attention aux paramètres suivants :
- ArrièreLes exigences envers les abeilles sont très élevées, car la survie de toute la colonie dépend de la qualité du miel. Ce dernier est récolté lors de la miellée principale, car il durcit rarement. Il est important de veiller à ce qu'elles aient suffisamment de nourriture : il ne faut ni les sous-alimenter ni les suralimenter.
- Cadres avec du pain d'abeillesN'oubliez pas non plus les cadres de contenu. pain d'abeilleElles sont placées près du club, de préférence en périphérie. Le miel utilisé est majoritairement clair, car il est plus adapté à l'hiver : il cristallise et s'épaissit moins souvent. Le miel doit être exempt de miellat. Pour le vérifier, il est envoyé à un laboratoire.
- DésinfectionI. La ruche est traitée pour éliminer tous les parasites, car ils propagent diverses maladies infectieuses. Ce traitement est effectué une fois le nid complètement formé et l'éclosion des jeunes terminée. Toutes les abeilles doivent être traitées. Les ruches sont désinfectées à la vapeur et à la fumée, car ces méthodes sont sans danger pour les insectes. Consultez les informations sur la fumigation des abeilles à l'aide d'un canon à fumée. Ici.
Cette vidéo explique comment préparer les abeilles à passer l'hiver en extérieur :
De manière générale, pour créer des conditions favorables aux abeilles, suivez les recommandations suivantes :
- Chaque colonie reçoit 3 kg de miel de plus que les abeilles hivernant dans la maison de mousse. Il est essentiel que le miel soit de haute qualité et exempt de miellat. Même une petite quantité de miellat peut être fatale pour la colonie.
- Prévoir un grand espace sous la charpente. L'isolant doit être poreux et une entrée par le haut est indispensable.
- Fin septembre, l'isolation (plaques de coton) est retirée des ruches afin d'éviter que les abeilles ne se regroupent dans les coins les plus chauds. Si la ruche est mal isolée, les abeilles chercheront l'endroit le plus chaud, généralement situé au centre des cadres, là où se trouve le couvain.
- Fin octobre, la toile, imprégnée de propolis, est remplacée par une neuve. Le nid est isolé avec un matériau respirant et poreux. Il pourrait s'agir de :
- mousse sèche ;
- paille finement hachée ;
- foins.
- Si la ruche comporte plusieurs niveaux abritant deux colonies, on utilise une hausse grillagée plutôt qu'une hausse à fond fermé. On peut même utiliser des hausses vides remplies de paille hachée, car les abeilles y hivernent beaucoup mieux. Dans ces hausses, l'élevage du couvain commence beaucoup plus tard, ce qui garantit un grand nombre d'abeilles en hiver. Ces hausses constituent également une excellente mesure préventive contre la varroase à l'automne et au printemps. Poursuivez votre lecture pour découvrir comment traiter les abeilles contre la varroase. ici.
- La ruche est construite avec jusqu'à cinq niveaux. Elle est isolée sur les côtés et à l'intérieur. Les ruches sont séparées par des plafonds perméables à l'air. Les abeilles des deuxième et cinquième niveaux sont réchauffées par les colonies voisines. Elles consomment moins de nourriture, leur système digestif se remplit donc moins et le nombre d'abeilles mortes est presque deux à trois fois inférieur.
- Une planche placée en biais près de la ruche la protège des vents froids et violents qui peuvent s'engouffrer à l'entrée. Ce dispositif offre également une bonne protection contre les oiseaux.
- Pour un hivernage optimal, la ruche est recouverte d'une housse spéciale en cellophane, offrant une excellente protection contre le vent et la neige. Cette isolation peut être mise en place dès la fin août et rester en place jusqu'à la mi-mai. Pendant l'hiver, les entrées inférieures de la ruche sont fermées, tandis que les supérieures restent ouvertes. Ces housses protègent efficacement les colonies, ce qui est particulièrement visible en été, lorsque les abeilles recommencent à butiner. Il est cependant important d'éviter toute accumulation d'humidité entre la paroi et la housse, car celle-ci se transformera progressivement en glace.
Les apiculteurs débutants doivent savoir qu'il ne faut pas laisser les ruches à proximité des lignes à haute tension pendant l'hiver. En effet, le champ électrique affecte l'activité des abeilles : la température à l'intérieur du nid augmente, ce qui les incite à consommer davantage de nourriture et nuit à leur survie hivernale.
Comment aménager les nids ?
Il existe plusieurs façons de construire des nids d'abeilles pour l'hivernage :
- Double faceOn utilise cette méthode lorsque la colonie est bien établie. Deux cadres de 2 kg sont placés au centre de la ruche. Les cadres les plus chargés, pesant jusqu'à 4 kg, sont disposés autour. Le poids total de miel doit atteindre 30 kg.
- Installation des cadres selon la méthode d'angleDans ce cas, les cadres sont installés par le bord. Le cadre le plus lourd, rempli de miel, est placé en premier. Vient ensuite un cadre plus léger, et ainsi de suite par ordre décroissant. Le tout dernier cadre doit peser au moins 2,5 kg.
- La méthode de la barbeUne excellente option pour les jeunes colonies. Des cadres lourds remplis de miel sont fixés au centre. Les cadres les plus légers sont fixés à partir de ces cadres principaux. La quantité totale de miel ne doit pas être inférieure à 15 kg.
Méthodes d'organisation de l'hivernage en milieu sauvage
Lorsqu'on hiverne des abeilles en extérieur, il est essentiel d'isoler correctement les ruches. Plusieurs méthodes d'isolation simples ont été mises au point par des apiculteurs expérimentés. Nous les aborderons ci-dessous.
Dans les boîtiers
Pour isoler leurs ruches, certains apiculteurs utilisent des abris afin de protéger les insectes des vents violents et du gel. Ils les fabriquent de la manière suivante :
- Les enclos sont conçus pour accueillir de 2 à 6 ruches. On utilise à cet effet des planches de bois, de la paille, du carex, des roseaux et des branches d'arbres.
- Des bûches ou du bois sont placés au fond, à 10 cm du sol, pour empêcher l'humidité de faire pourrir le corps de la ruche. Ensuite, un isolant naturel est installé et les ruches sont disposées de manière à ce que leurs entrées soient orientées dans différentes directions. De petits couloirs sont aménagés pour permettre aux abeilles de circuler. Les entrées sont protégées par des planches de toit.
- Les parois latérales et le plancher sont fixés ensemble à l'aide de clous et de crochets. Un espace est ménagé et rempli de matériaux isolants tels que des feuilles, de la paille ou du foin. Une isolation est également prévue sur le dessus. Le toit est positionné de manière à empêcher l'humidité atmosphérique de pénétrer dans la ruche. Il est fixé aux parois latérales de l'enceinte. L'ensemble de la structure est recouvert d'un matériau de toiture étanche.
- En cas de neige, les ruches sont recouvertes d'une couche de neige d'environ 50 à 80 cm, qui leur confère une isolation supplémentaire. Au printemps, la neige est enlevée et les entrées des ruches sont dégagées afin que les abeilles puissent entamer leur vol printanier.
Même si les ruches sont recouvertes de goupillons, les abeilles continuent de les survoler à l'automne, alors que les autres ne volent plus. Au printemps, elles sont plus actives que leurs congénères.
Après l'hiver, les boyaux sont soigneusement séchés au soleil puis entreposés dans un magasin.
Dans les tranchées
Les abeilles survivront mieux à l'hiver si les ruches sont placées dans des tranchées. Choisissez un emplacement sec, à l'écart des nappes phréatiques. Un versant exposé au sud, où le sol est plus meuble, est idéal. Disposez les ruches dans les tranchées comme suit :
- Les ruches sont installées sur une ou deux rangées. On creuse une tranchée d'environ 1 m de profondeur. Sa largeur doit être d'environ 80 cm à la base et de 110 cm en haut. Prévoyez environ 70 cm par colonie. Il ne faut pas installer plus de 20 ruches dans une même tranchée ; il est préférable d'en creuser une autre à proximité.
- Une fois la tranchée creusée, attendez que la terre sèche complètement. Ensuite, ajoutez environ 5 cm de sable au fond et disposez les rondins.
- Les ruches sont placées sur les bûches empilées et alignées au centre. Leurs parois ne doivent pas toucher le sol ni les ruches voisines.
- On replace des bûches sur les ruches, suivies de planches et de paille bien sèche, qui servira d'isolant. L'épaisseur optimale de cette couche est de 30 cm. On ajoute ensuite environ 50 cm de terre par-dessus. On la tasse légèrement et on lui donne une pente douce pour permettre à l'eau de s'écouler dans un fossé creusé à proximité. Ce fossé doit avoir une profondeur de 25 à 30 cm et une largeur de 40 à 50 cm.
- Pour assurer l'aération, des tuyaux de ventilation sont installés dans la tranchée à environ 8 mètres de profondeur. Leur diamètre doit être d'environ 10 cm. Les tuyaux doivent être placés aussi profondément que possible, sans toutefois toucher les ruches. Le dessus de la ruche doit être surélevé. Un auvent doit être installé pour protéger les ruches de la pluie et de la neige. Ces tuyaux doivent toujours rester ouverts, mais peuvent être partiellement couverts par basses températures.
- Choisissez un emplacement sec avec un sol meuble pour éviter l'accumulation d'humidité.
- Installation de conduits de ventilation pour assurer un apport d'air frais et évacuer les fumées.
- Poser une couche isolante de paille d'au moins 30 cm d'épaisseur pour maintenir une température optimale.
Certains apiculteurs estiment que les tuyaux d'aération dans les tranchées sont inutiles car les abeilles bénéficient du dioxyde de carbone. Cependant, de la vapeur d'eau s'échappe également dans les tranchées ; les insectes ont donc besoin d'air frais, ce qui justifie l'installation de ces tuyaux.
- Les orifices d'entrée sont complètement ouverts et l'isolation latérale est retirée. Un fin tapis de paille suffit par-dessus.
Les tranchées maintiennent une température à peu près constante, mais l'apiculteur ne peut ni contrôler l'état des abeilles ni réguler l'humidité de l'air, ce qui constitue l'inconvénient de cette méthode.
On sort les ruches de leurs abris en même temps que pour l'hivernage en ruche de mousse, soit fin mars - début avril. Les tranchées sont creusées le soir afin que les abeilles soient plus calmes le matin et puissent être déplacées à l'extérieur. Le taux de mortalité durant ce type d'hivernage est faible et la consommation de nourriture par colonie est d'environ 6 kg.
Sous la neige
La méthode la plus naturelle pour faire hiverner les abeilles est de recouvrir leurs ruches de neige. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter de l'asphyxie des insectes. Il suffit de laisser les entrées des ruches ouvertes et de veiller à ce qu'elles ne soient pas obstruées par la neige.
La neige est un excellent régulateur de température ; les abeilles s’y sentiront aussi à l’aise que dans un abri en mousse. Il suffit de recouvrir la paroi avant d’une plaque de contreplaqué pour créer une lame d’air. Les côtés peuvent être recouverts d’une bâche pour empêcher le vent de s’infiltrer par les petites fissures. Un avantage majeur de cette méthode est que les mésanges ne pourront pas manger les abeilles sous la neige.
Il existe également une méthode collective d'hivernage des abeilles sous la neige, qui consiste à installer les ruches en rangée dense dans un endroit protégé, les entrées orientées vers le sud.
Caractéristiques de l'hivernage dans les régions nordiques
Les apiculteurs expérimentés organisent l'hivernage des abeilles en extérieur dans les régions nordiques, en tenant compte de plusieurs nuances :
- Ils utilisent des ruches à parois fines, mais de toutes tailles. Les abeilles y sont élevées toute l'année. Les entrées restent ouvertes.
- Les ruches sont construites à partir de plusieurs corps. L'hivernage se fait dans deux d'entre eux, mais parfois dans un seul, qui doit alors être accompagné d'une hausse. Neuf cadres sont installés dans chaque corps, les barres supérieures étant 12 mm plus fines que d'habitude. Cela permet à la reine de se déplacer vers un corps plus haut.
- Seules les colonies occupant deux ruches sont laissées à l'extérieur pour hiverner. Tout le miel est récolté, car il peut contenir du miellat. À l'automne, les abeilles reçoivent du sirop de sucre à raison de 25 kg par colonie. Trois cadres de pain d'abeilles sont toujours laissés pour l'hiver. Au printemps, les abeilles ne reçoivent aucune nourriture supplémentaire, car il fait encore assez froid dans le nord.
- Pour éviter l'accumulation de vapeur d'eau dans la partie supérieure de la ruche, une fine couche d'isolant en mousse (3 cm) est installée. Des trous sont pratiqués dans le toit pour permettre à l'humidité de s'évacuer.
- Pour empêcher le vent de s'engouffrer dans les fissures, les ruches sont enveloppées dans du papier imperméable à l'humidité et les entrées sont recouvertes de planches inclinées.
- Ils essaient d'enfouir les ruches le plus profondément possible dans la neige.
Dans les conditions climatiques extrêmes de la Sibérie, les abeilles ne peuvent survivre à l'état sauvage que sous une couche de neige.
Caractéristiques de l'hivernage dans les régions méridionales
Les abeilles hivernent le mieux dans les régions méridionales, où les températures hivernales oscillent entre -5 et -3 °C. Dans ces conditions, il est préférable de les faire hiverner à l'extérieur. Toutefois, même dans ce cas, quelques points sont à prendre en compte :
- Dans le sud, les vents soufflent souvent et l'humidité persiste, rendant difficile le maintien d'une température constante à l'intérieur de la ruche. De la glace se forme fréquemment sur les parois. Avec le réchauffement des températures, la glace fond, favorisant le développement de moisissures, néfastes pour les abeilles. Pour éviter cela, il est recommandé d'isoler les ruches avec au moins du papier imperméable ou du feutre bitumé.
- Lorsque les températures restent douces longtemps en automne, les abeilles sont contraintes de voler et de chercher du miel, ce qui affaiblit les colonies. Pour survivre à de telles périodes, elles ont besoin de davantage de nourriture.
- Les abeilles doivent être protégées des vents forts, froids et humides. Pour ce faire, on peut installer le rucher à l'intérieur de buissons ou construire une clôture. Cette précaution est essentielle, car les abeilles résistent mieux au gel qu'au vent.
L'inconvénient de faire hiverner les abeilles à l'extérieur dans les régions méridionales est que la douceur du climat les oblige à voler pendant l'hiver et au début du printemps. Cela les affaiblit, et beaucoup ne survivent pas jusqu'à la fin du printemps.
Vérification de l'habitat des abeilles en hiver
Si l'hivernage des insectes est géré conformément aux règles, il est inutile de vérifier ou de déranger les abeilles. En pratique, cependant, la plupart des apiculteurs préfèrent contrôler périodiquement leurs colonies d'abeilles hivernantes. Ce contrôle s'effectue selon certaines règles :
- Pour observer l'intérieur de la ruche, retirez le couvercle. Cette opération doit être effectuée avec beaucoup de précaution, sans faire de bruit inutile.
- Les conditions météorologiques doivent être chaudes et sans vent lors de l'inspection. Cependant, un ciel nuageux est acceptable afin de dissuader les abeilles de survoler la ruche.
Cette vidéo montre comment inspecter les abeilles en hiver :
Pour éviter d'ouvrir le couvercle de la ruche, écoutez le bruit qui s'en échappe. Si c'est calme, tout va bien, alors ne dérangez pas les abeilles.
Avantages et inconvénients de l'hivernage en milieu sauvage
La question de l'hivernage des abeilles fait encore débat. Certains pensent que ces insectes prospèrent dans leur milieu naturel, tandis que d'autres préfèrent les garder dans une serre en mousse plus chaude.
Les principaux avantages de l'hivernage des abeilles en plein air sont les suivants :
- Il est beaucoup plus facile pour un apiculteur de se préparer pour l'hiver.
- Lorsque la température extérieure est positive, l'apiculteur peut organiser des vols pour vider les colonies de leur contenu gastrique. Cette opération est beaucoup plus complexe dans les ruches en mousse, car elle nécessite le transport des essaims. C'est particulièrement vrai dans les régions où les températures oscillent entre des valeurs négatives et positives.
- Les abeilles sauvages effectuent leur premier vol plus tôt et la reine pond des œufs plus tôt. Elles peuvent nettoyer elles-mêmes les abeilles mortes.
Quant aux inconvénients, ils sont les suivants :
- Tous les apiculteurs n'ont pas les moyens ou la capacité de construire un abri d'hiver. De plus, le déplacement des ruches est nécessaire, et leur poids important exige l'aide d'une autre personne. Le transport des ruches est une autre solution, mais elle implique un investissement supplémentaire.
- Vous devrez trouver des matériaux pour protéger le rucher des congères et couvrir le mur exposé au soleil.
- Il est important de protéger les ruches des mésanges, car elles les dérangent en tapotant les parois avec leur bec. Les abeilles s'envolent alors et les mésanges les mangent.
- Il est nécessaire de dégager la neige autour des ruches et de surveiller la température de l'air afin que les abeilles ne s'envolent pas au moindre réchauffement.
- Les colonies faibles ne comptant que 4 à 6 cadres nécessitent une attention particulière. Elles risquent de ne pas survivre à l'hiver ; il est donc préférable de les transférer avec une autre colonie.
Préparer des ruches pour l'hiver en pleine nature est une tâche complexe, car elle influe sur la santé des colonies d'abeilles, leur production de miel et leur capacité à se reproduire. Dans des conditions optimales, les insectes pourront survivre à l'hiver et offrir aux apiculteurs un miel d'excellente qualité.



