L’abattage des bovins exige une préparation adéquate et une parfaite maîtrise des techniques d’abattage. Vous trouverez ci-dessous les instructions détaillées pour chaque méthode, la liste des outils nécessaires et des recommandations pour la transformation ultérieure de la carcasse.
Quels bovins sont soumis à l'abattage ?
La réglementation sanitaire interdit l'abattage des bovins sans inspection vétérinaire préalable. Ceci permet d'éviter la propagation de maladies dangereuses pour l'homme et les autres animaux. L'élevage de bovins à domicile ne supprime pas le risque d'infection par les pâturages, l'eau des réservoirs ou d'autres bovins.
L’abattage d’une vache pour sa viande est strictement interdit si les maladies suivantes sont présentes :
- tumeurs malignes;
- rage;
- fièvre catarrhale;
- emkar;
- tétanos;
- anthrax;
- peste.
Si des symptômes de l'une des maladies répertoriées apparaissent, l'animal est traité. Si la maladie est à un stade avancé, l'abattage forcé est le seul remède. L'ensemble du processus se déroule dans un abattoir sanitaire sous la supervision d'un vétérinaire ; après l'abattage, la carcasse est entièrement éliminée.
Raisons pour lesquelles l'abattage est temporairement reporté :
- lors de la vaccination contre la fièvre aphteuse - le 21e jour ;
- en cas de vaccination contre la maladie du charbon - pendant une période de 14 jours ;
- après un traitement antibiotique - jusqu'à ce que le médicament soit complètement éliminé de l'organisme ;
- en cas de maladies non transmissibles et de température corporelle élevée - jusqu'à ce que l'état se stabilise ;
- prévention et traitement des parasites - mois ;
- Veaux nouveau-nés jusqu'à 14 jours.
Moment optimal pour l'abattage
L'âge optimal pour l'abattage est d'un an. En effet, avant cet âge, les animaux prennent activement du poids, et après, la prise de poids chez les bovins n'est possible que par l'engraissement, c'est-à-dire une augmentation significative de leur ration alimentaire.
- ✓ La température ambiante ne doit pas dépasser +10°C pour éviter une détérioration rapide de la viande.
- ✓ L'humidité de l'air ne doit pas dépasser 70 % pour assurer un saignement de haute qualité.
Lors de l'élevage d'un taureau pour la viande, il est déconseillé de le castrer, car cela ralentit sa croissance et son développement. Le rendement et la qualité de la viande s'en trouveront considérablement réduits.
L'automne est considéré comme la période la plus propice à l'abattage. L'opération est de préférence effectuée le matin, lorsque la température ambiante est la plus basse.
Préparation à l'abattage
Avant d'abattre une vache, il est essentiel de prendre des mesures préparatoires afin de prévenir tout risque de transmission de maladies dangereuses aux personnes et aux autres animaux. Il est important de veiller à ce que l'animal et la zone d'abattage soient correctement préparés.
Autorisation du vétérinaire
Avant d'abattre un taureau, l'animal doit être examiné par un vétérinaire. Ce dernier déterminera s'il existe des contre-indications à la consommation de sa viande et, si nécessaire, prescrira un traitement ou des mesures extrêmes, y compris l'abattage forcé et l'élimination de la carcasse.
Lors d'un examen vétérinaire, la température corporelle de la vache est toujours mesurée.
Une fois l'examen terminé, le vétérinaire délivre un document sur la base duquel des travaux complémentaires sont effectués.
Préparation de la vache
Une fois que la vache a reçu l'autorisation d'abattage du vétérinaire, on supprime toute alimentation et on lui fournit de l'eau en quantité suffisante. Cela permettra de nettoyer ses intestins, ce qui facilitera grandement la découpe. Il ne faut pas immobiliser le bétail plus de 24 heures, sous peine de réduire le rendement en viande.
Juste avant l'abattage, la vache est lavée, son pelage et ses sabots étant nettoyés afin d'éviter que la saleté et les agents pathogènes ne se retrouvent dans la viande lors de la découpe.
Évitez d'effrayer l'animal ou de le frapper. En situation de stress, la baisse du taux d'acide lactique dans l'organisme altère la qualité, la couleur et la durée de conservation de la viande. Les ecchymoses gênent la saignée de la carcasse et doivent être retirées lors de la découpe.
Une étape importante de la préparation à l'abattage consiste à mesurer l'animal pour calculer son poids vif ou à le peser.
De quoi aurez-vous besoin ?
Les bovins sont des animaux robustes et il est peu probable de les tuer instantanément ; l’étourdissement est donc nécessaire. Lors de l’abattage, il est important que la vache ne ressente aucune douleur en mourant.
Pour abattre du bétail à domicile, vous aurez besoin de :
- masse ;
- corde ou câble ;
- treuil;
- couteaux d'abattage;
- hache;
- récipients pour le sang, la viande et les organes ;
- chiffons;
- de l'eau propre.
Pour l'abattage industriel, le type et la quantité d'outils nécessaires dépendent de la méthode et de l'échelle de l'abattage. Cependant, la liste reste fondamentalement la même.
Méthodes d'abattage
La méthode d'abattage d'une vache dépend du poids de l'animal, du savoir-faire de l'abatteur et du lieu. Si vous n'avez pas d'expérience, il est préférable de contacter un abattoir pour confier cette tâche à des professionnels.
L'abattage des bovins comprend plusieurs étapes :
- superbe;
- abattage;
- saignement;
- écorchage;
- ablation des entrailles ;
- découper une carcasse ;
- Sanitaires (toilettes).
Étourdissement avec saignement
Cette méthode est surtout utilisée dans les exploitations agricoles privées. Elle consiste à assommer la vache puis à la saigner. Voici comment procéder :
- Placez une corde sur les cornes de l'animal et attachez-la solidement à un support, en maintenant la tête.
- Frappez la vache sur le front avec un marteau en bois, l'assommant.
- Si l'animal perd connaissance, incisez la peau du cou pour exposer l'artère carotide et les veines jugulaires.
- Couper les gros vaisseaux sanguins.
- Veillez à suspendre la carcasse pour permettre au sang de s'écouler.
L'étourdissement et la saignée sont pratiqués depuis l'Antiquité. On croit que frapper une vache à plusieurs reprises sur le front lui fera perdre connaissance par commotion cérébrale. Des expériences ont montré que cette méthode ne provoque pas de telles lésions cérébrales. Par conséquent, cette méthode d'abattage est considérée comme particulièrement cruelle.
Il faut utiliser un maillet en bois pour frapper le même endroit jusqu'à 15 fois, c'est pourquoi on utilise souvent des masses en métal.
L'agonie souvent ressentie lors de l'abattage réduit la qualité de la viande ; le saignement est minime, et tout sang restant accélère la détérioration de la viande pendant la saison chaude.
Pour vérifier que la saignée a été effectuée correctement, il faut recueillir le sang dans un récipient et mesurer son volume final. Chez les bovins, le volume sanguin représente environ 7 à 8 % du poids corporel total. Si le volume recueilli atteint au moins la moitié de cette valeur, l'abattage a été réalisé correctement.
Le comportement d'un animal en fin de vie est imprévisible. Une extrême prudence est de mise afin d'éviter que la vache ne blesse les bouchers.
saignée lente
La méthode de l'hémorragie lente est utilisée par les peuples nomades d'Europe du Nord et les nomades sibériens. L'une des méthodes les plus brutales consiste en les actions suivantes :
- Un long couteau est enfoncé dans le cou du taureau, en direction du cœur, tandis que l'animal reste immobile. Cela sectionne les artères et les veines autour du cœur.
- L'animal sombre dans un état incontrôlable, se débattant et se convulsant. Le sang jaillit abondamment de la plaie.
- La perte de sang affaiblit le taureau, qui se calme peu à peu et meurt rapidement.
Utiliser un butérol avec un coupe-légumes
Le marteau de boucher à burin est un marteau de boucher spécialisé. Il pèse 2 300 g et son manche mesure 90 cm de long. Un côté du marteau est muni d'un burin conique, tandis que l'autre côté possède un crochet. Son utilisation se déroule en plusieurs étapes :
- Frappez le taureau au front avec le butérol pour que l'incisive perce le crâne et y crée un trou.
- Insérez une tige de saule dans le tunnel ainsi formé.
- Détruire le bulbe rachidien.
- Saigner la carcasse.
Un boucher doit maîtriser le maniement du couteau et être suffisamment fort pour porter un coup précis. Autrement, l'animal risque de souffrir atrocement, ce qui compliquera l'abattage.
Massacre avec un masque
Une muselière pour vache ou taureau, faite de cuivre et de cuir, est appelée « muselière tueuse » ou « muselière à butérol avec masque ».
- Fixez le masque à l'aide de sangles de manière à ce que le trou cylindrique de la plaque métallique se trouve exactement au milieu du front de l'animal.
- Insérez-y un ciseau, en veillant à obtenir une pointe ronde et plate.
- Frappez le ciseau avec un marteau en bois avec force. Cela l'enfoncera dans la tête jusqu'à 25 cm de profondeur.
- Insérez une sonde rigide ou une tige de saule dans le trou ainsi créé pour tuer complètement le cerveau.
- Effectuer le prélèvement sanguin.
Cette méthode d'abattage des bovins ne peut être considérée comme rationnelle, car de nombreux cas de lésions cérébrales sans perte de conscience ont été recensés. De plus, les cerveaux deviennent impropres à la vente et la viande incomplètement saignée perd de sa qualité.
La méthode de Bruno ne s'est imposée qu'en France, bien qu'elle ait également été testée en Europe et en Russie. Les ouvriers des abattoirs de Saint-Pétersbourg la trouvaient lente et laborieuse.
Fracture du crâne
Cette méthode ne peut être utilisée que dans les installations dotées d'abattoirs automatisés. Le procédé se déroule en plusieurs étapes :
- Plusieurs animaux sont placés dans un étroit couloir.
- Le premier taureau se tient sur une plateforme mobile, où ses mouvements sont limités par des supports avant et arrière.
- La tête est solidement fixée entre deux guides métalliques verticaux.
- La plateforme ferroviaire descend une rampe munie d'une barre transversale en fer à son extrémité.
- L'animal le frappe avec sa tête, lui écrasant le crâne.
- L'artère carotide et les veines jugulaires du taureau mort sont sectionnées.
- La plateforme retourne chercher l'animal suivant.
Cette méthode rend la tête et le cerveau du taureau impropres à la vente. Les animaux, effrayés et stressés, ne peuvent être entièrement saignés, préservant ainsi la couleur et le goût de la viande.
La méthode de Sigmund (masque avec tir)
La méthode Sigmund d'abattage des bovins est très similaire à la méthode Bruno. Pour la mettre en œuvre, suivez ces étapes :
- Placez un masque spécial sur la tête de l'animal et fixez-le solidement. Ce masque est muni d'une grande plaque de métal massif sur le front.
- Vissez le canon du pistolet dans la partie métallique.
- Tirez un coup de pistolet.
- Couper les gros vaisseaux sanguins du cou pour provoquer une exsanguination.
Cette méthode est rapide à mettre en œuvre et ne requiert ni connaissances spécialisées ni grande expérience de la part du boucher. Toutefois, un inconvénient majeur réside dans le fait que le coup de feu effraie le bétail, engendrant du stress et une baisse de la qualité de la viande.
À l'anglaise
Ce procédé a été breveté en Angleterre et est utilisé pour produire de la viande gorgée de sang, très appréciée des Anglais.
- La vache est étourdie par un violent coup reçu au front.
- Ils percent la poitrine entre la 4e et la 5e côte.
- De l'air est insufflé par l'orifice à l'aide d'un instrument spécial recouvert de fourrure, comprimant ainsi les poumons. L'animal meurt d'asphyxie.
La méthode d'abattage utilisée en Angleterre est extrêmement cruelle. La viande issue de cet abattage contient beaucoup de sang, ce qui réduit considérablement sa durée de conservation.
méthode d'abattage kalmouke
La méthode d'abattage utilisée par les Kalmouks se caractérise par les actions suivantes :
- La vache est immobilisée en l'attachant par les cornes avec une corde.
- Un boucher tient l'animal, et le second assomme la vache d'un coup précis au front avec le pommeau d'une masse ou d'une hache.
- Lorsque l'animal s'est suffisamment calmé, l'un s'assoit sur sa tête, tandis que l'autre boucher coupe le sternum ou sous l'omoplate, entre la 4e et la 5e côte du côté gauche.
- Le cœur est retiré par l'incision et les vaisseaux qui le composent sont ligaturés.
La viande est imprégnée de sang. Les peuples nomades apprécient énormément ce produit, qu'ils servent cru et chaud immédiatement après l'abattage de la vache.
Cette méthode est encore plus cruelle que la méthode anglaise d'abattage des bovins. Elle exige des compétences spécialisées en matière de boucherie tout au long du processus d'abattage.
La voie russe
Pour abattre une vache à la russe, suivez l'algorithme :
- Attachez une corde aux cornes et, en la passant entre les pattes de l'animal, tirez sa tête vers le sol. Vous découvrirez ainsi l'anneau ovale, recouvert de peau et de ligaments, situé entre l'os occipital et la première vertèbre.
- Le boucher, debout face à l'animal, frappe cet endroit avec un long poignard, de l'avant vers l'arrière. Le taureau, perdant connaissance, s'effondre sur le flanc, de préférence le gauche.
- Le deuxième coup enfonce le couteau dans le tiers inférieur du cou, en direction du cœur, pour atteindre et endommager les vaisseaux sanguins du péricarde.
- Le sang est recueilli dans des récipients puis éliminé.
Le caractère humain de la méthode dépend de l'intervalle de temps entre les deux coups de couteau. L'idéal est de les porter simultanément. La méthode est rapide et ne nécessite pas d'étourdissement préalable, puisque le premier coup de couteau suffit. De plus, la méthode russe est considérée comme sûre. Une seule personne peut abattre même le taureau le plus féroce.
La viande est savoureuse et se conserve bien grâce à la saignée de haute qualité de la carcasse.
La méthode juive
Depuis des temps immémoriaux, les Juifs ont pratiqué l'abattage du bétail selon leur propre méthode, non seulement au sein de leurs communautés, mais aussi en territoire chrétien, s'appropriant ainsi cette activité. La méthode juive, prescrite par la religion, comprend les étapes suivantes pour l'abattage d'une vache :
- Les pattes de l'animal sont attachées, puis il est renversé et laissé tomber sur le côté de sorte que ses côtes heurtent violemment le sol.
- L'assistant, toujours chrétien, incline la tête de la vache en arrière pour tendre le cou. Le plus souvent, les cornes sont tirées vers l'arrière.
- D'un seul coup de la lame la plus tranchante, l'incisive tranche la peau et tous les tissus du cou jusqu'à la moelle épinière. L'incision est pratiquée entre la première et la deuxième vertèbre cervicale.
- L'animal secoue la tête, projetant des flots de sang, des convulsions apparaissent, on entend une respiration sifflante et la mort survient.
Une attention particulière est portée au couteau utilisé pour cet abattage rituel. Sa lame doit mesurer au moins 50 mm de large et 350 mm de long. Un affûtage spécifique est indispensable pour couper les poils dès qu'ils entrent en contact avec la lame. Il est interdit aux Juifs de consommer la viande de l'animal abattu si ces conditions ne sont pas remplies.
Pour justifier leur méthode d'abattage, les Juifs affirment qu'une dissection aussi rapide du cou entraîne la mort cérébrale instantanée, sans hémorragie. Les vaisseaux sanguins et les capillaires n'ont pas le temps de s'adapter à la chute brutale de la pression artérielle, et la mort survient immédiatement. Ceci pourrait expliquer pourquoi la méthode juive est considérée comme la plus humaine de toutes.
Les opposants à cette méthode estiment que lorsqu'un couteau tranche le cou de l'animal, celui-ci endure une agonie intense pendant au moins 15 à 20 secondes. Ils affirment que cela provoque des secousses de la tête, tandis que la moelle épinière et le système nerveux central restent intacts.
Grâce à l'électricité
L'abattage électrique des bovins a d'abord été utilisé par les Américains. Il s'est ensuite largement répandu en Amérique, en Italie et en Angleterre. La mise en œuvre de cette méthode se déroule selon les procédures suivantes :
- Deux électrodes nues sont placées près de la tête de l'animal, à proximité de l'oreille. Le courant électrique étourdit la vache.
- En cas de perte de conscience, une incision est pratiquée au niveau du cou, disséquant les veines jugulaires et l'artère carotide.
Avec cette méthode, il est crucial de régler correctement l'intensité du courant, car un courant trop élevé tuerait l'animal et provoquerait la coagulation du sang à l'intérieur de la carcasse, rendant ainsi la viande impropre à la consommation.
Normes approximatives concernant la tension actuelle et la durée de son impact sur le bétail :
- animaux de moins d'un an - 70-90 V pendant 3 à 5 secondes ;
- animaux de moins de 3 ans - 90-100 V pendant 10-12 secondes ;
- plus de 3 ans - 100-120 V pendant 17-20 secondes ;
- pour les gros taureaux - jusqu'à 200 V pendant 25 à 30 secondes.
Le courant est maintenu à 1 A dans chaque cas. Pour des raisons de sécurité, des tapis en caoutchouc sous les pieds des combattants et des bottes en caoutchouc sont obligatoires.
Cette méthode est considérée comme humaine, car l'animal perd conscience et ne ressent plus rien. La viande abattue de cette façon possède une saveur particulière, due au courant électrique.
abattage industriel
Dans les abattoirs industriels, avec l'accord d'un vétérinaire, les animaux sont placés sur une plateforme mobile à bords hauts. Leurs mouvements sont restreints dans un espace confiné.
Un pistolet pneumatique alimenté par air comprimé et une cartouche spéciale est utilisé pour l'abattage. D'un seul mouvement, l'appareil perfore le front de la vache, perçant un trou dans lequel est enfoncé un crochet en acier pour neutraliser le cerveau.
La carcasse est suspendue par les pattes arrière et la tête est coupée.
La saignée est possible une fois que le cœur de l'animal s'est complètement arrêté ; jusque-là, le sang imprègne la viande et en altère la qualité.
option d'abattage vétérinaire
La méthode vétérinaire d'abattage des bovins est similaire à la méthode russe. La seule différence réside dans le fait que le second coup est porté avec le couteau encore dans la plaie, inversant ainsi le sens du coup. La première pénétration de la lame se fait donc d'avant en arrière, et la seconde d'arrière en avant.
Cette méthode requiert des compétences particulières et il est préférable de la mettre en œuvre avec l'aide d'un vétérinaire spécialiste.
Des méthodes plus modernes d'abattage du bétail
L'étourdissement des animaux au dioxyde de carbone est actuellement une pratique courante à l'échelle industrielle. Ce procédé utilise une chambre à gaz spéciale et coûteuse. Le temps nécessaire pour rendre un animal inconscient varie de 3 à 7 minutes.
Le goût de la viande obtenue par cette méthode diffère peu de celui de la viande obtenue par d'autres méthodes, puisque les animaux sont de toute façon effrayés et stressés.
Les avantages de cette méthode incluent la pureté de l'étourdissement et la possibilité d'affecter simultanément avec du gaz des animaux de catégories d'âge et de poids différentes.
Traitement des carcasses
Le traitement des carcasses est important pour garantir que la viande soit propre à la consommation, à la vente, ainsi qu'à la vente de la peau et des abats.
La saignée peut se faire horizontalement ou en suspendant la carcasse verticalement, la tête en bas. Cette dernière méthode est plus efficace et pratique. Le sang s'écoule plus rapidement sous l'effet de la gravité, et le processus est plus complet. Le dépeçage et l'éviscération sont également facilités lorsque l'animal est en position verticale.
Pour éviter toute contamination, la zone d'abattage est recouverte de bâches, de planches et de films plastiques. L'accès à l'eau potable est assuré.
Dépeçage et habillage
Retirer la peau d'une carcasse s'appelle le dépeçage. Dépecer une carcasse est un processus simple, mais qui exige soin et attention. Se précipiter peut endommager la peau, ruiner l'aspect commercial de la viande et la contaminer par des microbes.
Dépecer la tête est une opération distincte. Les oreilles sont coupées et la peau est retirée par une incision au niveau du front.
À la maison, le travail s'effectue avec l'animal positionné horizontalement sur un sol en paille ou en bois :
- La carcasse est placée sur le dos, des cales en bois étant placées sous ses flancs. La tête est retirée et l'œsophage restant est ligaturé afin d'éviter que son contenu ne contamine la viande lors de la découpe.
- À l'aide d'un couteau à découper, incisez la peau dans le sens de la longueur, de la gorge à l'anus.
- On pratique une incision circulaire autour des sabots de chaque patte.
- À l'intérieur des membres, du haut jusqu'aux sabots, la peau est incisée.
- À l'aide d'un couteau et de leurs doigts, ils soulèvent la peau et la retirent de la carcasse. Ils commencent par les pattes avant, puis passent au cou et à la poitrine, en progressant vers l'arrière-train.
- On retire la peau des flancs jusqu'à la colonne vertébrale, puis on la tire du cou jusqu'aux fesses, en la coupant au couteau si nécessaire.
Regardez la vidéo ci-dessous pour savoir comment dépecer les bovins :
Retirer les entrailles
L'éviscération consiste à retirer les entrailles après le dépeçage. Elle doit être effectuée au plus tard 1,5 heure après l'abattage afin d'éviter la propagation de la microflore pathogène des intestins à la viande. Pour une éviscération horizontale, la procédure est la suivante :
- En effectuant des mouvements prudents pour éviter de perforer les intestins, retirez les organes génitaux du taureau et la mamelle de la vache.
- Incisez le sternum et l'œsophage dans le sens de la longueur afin de ne pas endommager les organes internes par un mouvement brusque.
- Coupez les os pubiens et pelviens à la hache.
- Commencez très prudemment à retirer les entrailles par le haut, en coupant le diaphragme près des côtes.
- Retirez la rate et le foie en prenant soin de ne pas endommager la vésicule biliaire.
- Retirez le pancréas avec l'estomac, puis les intestins.
- Rincez la carcasse creuse à l'eau froide pour éliminer toute trace de sang.
- Nettoyez les parties supérieures ensanglantées de la carcasse et rincez-les à l'eau.
Pour voir comment on vide les bovins, regardez la vidéo ci-dessous :
Découpe de la carcasse
Le sciage s'effectue plus facilement sur une grande table ou toute autre surface plane et propre.
La carcasse de la vache est coupée en deux dans le sens de la longueur. Les muscles proches de la colonne vertébrale sont disséqués, et la coupe est pratiquée légèrement à distance de la moelle épinière afin de la préserver. La carcasse peut également être divisée en quatre moitiés. Pour ce faire, les moitiés sont coupées dans le sens de la longueur entre la 12e et la 13e côte.
L'intérieur est rincé à l'eau et séché avec un chiffon. L'eau est enlevée de l'extérieur en la raclant avec le dos d'une lame de couteau.
La carcasse finie doit être conservée à une température de 0 à -4 degrés Celsius pour permettre la formation d'une croûte sèche, ce qui prolonge la durée de conservation de la viande.
Rapport du vétérinaire
L'autorisation vétérinaire avant abattage ne garantit pas la salubrité de la viande. Un examen visuel de l'animal ne permet pas de diagnostiquer les maladies à un stade précoce ou latentes. Par conséquent, après l'abattage, la viande doit être soumise à un examen.
Une fois l'analyse terminée et ses résultats favorables, un certificat vétérinaire et sanitaire est délivré, autorisant la vente et la commercialisation de la peau, de la carcasse et des organes internes de l'animal abattu, et la viande est marquée.
En cas de maladie, l'animal est éliminé par incinération ou enterré dans un cimetière pour bovins, et le site d'abattage ainsi que les outils font l'objet d'un traitement sanitaire.
Conseils et avertissements
- Lors de la découpe de la carcasse, examinez attentivement la couleur et la consistance de la viande et des abats. La carcasse ne doit présenter ni inclusions, ni taches, ni formations anormales. En cas de doute, faites examiner la carcasse et la zone par un vétérinaire.
- N'entreprenez pas l'abattage si vous maîtrisez mal la technique et n'avez aucune expérience. Faites appel à un spécialiste et restez vous-même en tant qu'assistant.
- Utilisez uniquement des cordes de haute qualité pour attacher et immobiliser les animaux lors de l'abattage. Ceci est particulièrement important pour les méthodes susceptibles de provoquer l'agonie de la vache. Dans cet état, la vache peut blesser et nuire aux humains.
- Portez une attention particulière à l'affûtage de vos couteaux et à leur type. Les lames longues sont souvent nécessaires pour l'abattage, tandis que les couteaux à lames moyennes ou courtes sont plus pratiques pour le dépeçage. Pour écorcher, la lame doit être moins affûtée.
L'abattage est toujours une épreuve, tant physiquement qu'émotionnellement. Si vous doutez de vos capacités, confiez cette tâche à des abatteurs professionnels. Vous faciliterez ainsi la vie de l'animal et vous vous épargnerez bien des soucis. Un spécialiste vous conseillera sur la méthode d'abattage la plus appropriée et la réalisera sans problème. La qualité de la viande sera préservée, et une transformation et une découpe soignées garantiront la commercialisation de la carcasse.











