Pour que les chèvres atteignent leur plein potentiel laitier, elles ont besoin de conditions de vie confortables. Une alimentation équilibrée est également essentielle pour une production laitière élevée. Sous le climat typique de la plupart des régions de la Fédération de Russie, le système d'élevage en étable avec pâturage est la meilleure option.
Où et comment élever des chèvres : aménager une chèvrerie
Les chèvres laitières sont séparées du reste du troupeau afin d'éviter que les autres animaux n'interfèrent avec la traite pendant la lactation. La séparation du troupeau en mâles, femelles, génisses de remplacement et animaux de réforme permet également de contrôler les taux de gestation pendant la période de tarissement.
- ✓ La hauteur minimale sous plafond dans la chèvrerie doit être d'au moins 2,5 mètres pour assurer une ventilation suffisante et le confort des animaux.
- ✓ Le niveau sonore à l'intérieur du bâtiment ne doit pas dépasser 60 dB afin d'éviter de stresser les chèvres, ce qui a un impact négatif sur la production laitière.
Des abris spéciaux, appelés chèvreries, sont construits pour les chèvres. Caractéristiques d'une chèvrerie :
- Emplacement. Une zone bien éclairée sur une colline - pour prévenir les inondations lors de la fonte des neiges et des pluies.
- Norme de surface. Pour un animal adulte – 1,5 m².
- Décrochage. La largeur de la stalle est de 2 mètres. Les chèvres laitières ne doivent pas être entassées, car cela réduirait leur production laitière. Chaque animal doit disposer de son propre espace de vie. Une porte d'un mètre de haut est installée à l'avant de la stalle. Une mangeoire peut y être suspendue, permettant ainsi à l'animal de se nourrir sans entrer dans la stalle.
- Sol. Le sol en béton est recouvert de planches pour l'isoler du froid. Si le sol n'est pas en béton, on installe un plancher chauffant en terre cuite, surélevé de 20 cm. Ce plancher est incliné pour rester sec et propre. On dispose de litière au sol : sciure, copeaux de bois ou feuilles conviennent. La quantité recommandée est de 5 kg par mètre carré. La litière est changée régulièrement pour éviter qu'elle ne pourrisse. Des étagères peuvent être installées dans la chèvrerie pour que les chèvres puissent dormir. Elles doivent être placées à 50-70 cm du sol.
- Murs. La brique, la pierre ou le bois conviennent tous comme matériaux de construction, à condition qu'il n'y ait pas d'interstices. Le bois est la meilleure option. Si vous construisez des murs avec des planches, doublez-les et comblez l'espace avec un matériau quelconque ; de la tourbe ou de la sciure feront l'affaire.
- Mangeoire. La mangeoire est placée à un demi-mètre du sol. Un récipient est placé en dessous pour récupérer les aliments que la chèvre n'apprécie pas. Un biberon et une mangeoire à sel sont suspendus près de la mangeoire.
- Enclos ambulant. Les chèvres sont gardées à l'intérieur pendant les mois les plus froids ; lorsqu'il fait chaud, elles préfèrent être dehors. Un enclos clôturé leur est donc aménagé. Chaque chèvre doit disposer d'au moins 3 mètres carrés d'espace. La clôture est faite de planches, et pour éviter que les chèvres ne les rongent, un grillage est utilisé. Le grillage à mailles losangées n'est pas adapté, car les chèvres risquent de se blesser en essayant de s'échapper.
Après l'hiver, le galéga est soigneusement nettoyé et désinfecté – cela permettra d'éviter la prolifération des parasites et des maladies infectieuses.
Conditions de détention
Une chèvrerie doit être parfaitement équilibrée. Froid, humidité, courants d'air, manque d'aération, atmosphère étouffante et chaleur : chacun de ces facteurs peut nuire au bien-être des chèvres et à leur production laitière.
- Éclairage. Les fenêtres de l'enclos et de la grange sont orientées au sud pour maximiser la luminosité. Elles sont situées à au moins 1,5 mètre du sol afin d'éviter que les animaux ne les brisent. Une ampoule est suspendue en hauteur au plafond. La lumière naturelle est suffisante du milieu du printemps au milieu de l'automne. Ensuite, un éclairage artificiel est utilisé.
- Température. La température optimale pour la chèvrerie se situe entre 13 et 21 °C. Les chèvres n'apprécient pas la chaleur ; il est donc préférable de ne pas laisser la température dépasser 27 °C.
L'hypothermie chez les chèvres laitières peut entraîner une baisse de la production laitière et une diminution de leur capacité de reproduction. Pour prévenir ce problème, les chèvres sont gardées dans des étables avec une litière épaisse pendant l'hiver. En été, elles sont menées au pâturage, où des abris sont installés pour les protéger du soleil brûlant.
- Humidité. Le taux d'humidité optimal se situe entre 60 et 70 %. Si l'humidité atteint 80 %, les chèvres se sentiront bien à une température de 4 à 6 °C. En cas de chauffage, il est nécessaire de veiller à ce que le taux d'humidité ne descende pas en dessous de 75 %.
- Ventilation. La ventilation est assurée par une circulation d'air naturelle suffisante. Deux conduits sont installés : un pour l'insufflation et un pour l'évacuation. Le premier descend presque jusqu'au sol, tandis que le second remonte jusqu'au plafond. Sur le toit, la disposition des conduits est la suivante : le conduit d'insufflation est au niveau de la toiture, tandis que le conduit d'évacuation est plus haut.
Autres informations utiles concernant l'élevage de chèvres laitières :
- Il n’est pas nécessaire de garder les chèvres dans une « chèvrerie » spéciale ; n’importe quelle pièce qui répond aux conditions requises pour l’élevage de ces animaux fera l’affaire.
- On ne peut pas garder une chèvre dans la même pièce que d'autres chèvres, son odeur se transmettra au lait.
- Il ne faut pas garder les poules dans la même pièce que les chèvres, car elles peuvent être infestées par les poux des poules.
- Même par des températures descendant jusqu'à -12 °C, les chèvres sont toujours autorisées à sortir et nourries immédiatement ; c'est bénéfique pour leur santé et leur productivité. L'alimentation à l'intérieur n'est autorisée qu'en cas d'intempéries.
- Les chèvres sont mises au pâturage dès le printemps, en évitant les pâturages humides et marécageux, susceptibles de favoriser les infestations parasitaires. Afin de prévenir les troubles digestifs, elles sont habituées progressivement au pâturage : une heure par jour, puis deux, et ainsi de suite.
Comment et avec quoi nourrir les chèvres laitières ?
L'idée reçue selon laquelle les chèvres sont peu exigeantes en matière d'alimentation est une erreur qui entraîne une faible production laitière. La composition et le système d'alimentation sont particulièrement importants pour l'élevage des chèvres laitières. Pour obtenir une production laitière élevée, les animaux reçoivent une alimentation de haute qualité, en quantité et composition adéquates, ainsi que de l'eau propre.
Cette vidéo vous expliquera comment nourrir les chèvres laitières :
Règles d'alimentation
Une alimentation rationnelle est essentielle pour une production laitière élevée. Recommandations alimentaires pour les chèvres laitières à haut rendement :
- L'alimentation doit fournir aux jeunes animaux l'énergie nécessaire à leur croissance, et aux adultes l'énergie nécessaire au maintien d'un poids corporel constant.
- Pour maintenir la bonne santé de l'animal, on lui administre une quantité suffisante de protéines, de vitamines et de minéraux.
- Pendant la gestation et la lactation, l'animal reçoit une alimentation supplémentaire.
- L'alimentation des chèvres laitières ne doit pas contenir beaucoup de céréales.
- Les minéraux et les oligo-éléments des sels minéraux sont apportés séparément.
- Il doit toujours y avoir du foin dans la mangeoire.
- La quantité de nourriture dépend de la taille de la chèvre : les grandes chèvres ont besoin de plus de nourriture que les petites.
Fibres
Pour ne pas perturber la digestion des chèvres, on leur donne 1 à 2,5-3 kg de fourrage grossier. Elles consomment de préférence du foin, notamment du foin de prairie et de forêt. Les branches peuvent remplacer jusqu'à 50 % de leurs besoins journaliers. Sur le plan nutritionnel, 2 kg de branches et de feuilles sèches équivalent à 1 kg de foin.
Aliment pour plantes succulentes
L'herbe est le meilleur fourrage succulent pour les chèvres. Lorsqu'elles sont élevées en intérieur, il faut la remplacer par d'autres aliments succulents, comme l'ensilage, les légumes racines et les pommes de terre.
Les aliments succulents sont importants pour leurs vitamines, indispensables à un développement normal. Ils améliorent la digestion et favorisent la lactation. On donne aux chèvres 2 à 4 kg d'aliments succulents, crus et pré-broyés.
- betterave fourragère;
- navet;
- rutabaga;
- carotte.
On distribue 1 à 2 kg de pommes de terre bouillies ou cuites au four par chèvre. On leur donne jusqu'à 3 kg d'ensilage. Les chèvres reçoivent également 3 à 4 kg d'aliments succulents par jour.
- fanes de betteraves et de carottes ;
- feuilles de chou.
Les restes alimentaires et les épluchures de pommes de terre sont donnés aux chèvres, saupoudrés de son.
Concentrés
La valeur nutritive des aliments concentrés est deux à trois fois supérieure à celle du foin. Un animal adulte reçoit jusqu'à 1 kg d'orge, d'avoine, de maïs grain ou de son, et 800 g de tourteaux par jour.
Les céréales sont concassées avant d'être distribuées, et le tourteau est donné finement moulu. Le son est trempé dans l'eau pour éviter la dispersion des aliments et la toux chez les chèvres. Les aliments concentrés sont donnés sous forme de mélange.
Vitamines
Les vitamines influencent de nombreux aspects de la physiologie et de la santé, notamment la lactation. Les compléments vitaminiques favorisent une production laitière élevée. On s'en procure plus facilement dans les cliniques vétérinaires. Les vitamines sont vendues sous forme de comprimés et d'injections. Les injections sont préférables, car les vitamines prises avec les aliments sont moins bien absorbées.
Les chèvres profitent des promenades ensoleillées pour produire de la vitamine D, essentielle au bon fonctionnement de leur métabolisme. Les chèvres laitières ont également besoin de vitamine A, indispensable au bon fonctionnement de leur système reproducteur, de leur digestion et de leur système urinaire. Un apport quotidien de 15 à 20 grammes de chaque vitamine est nécessaire.
En achetant un prémélange, vous pouvez fournir à votre chèvre tous les nutriments nécessaires. Par exemple, le prémélange « Zinka » augmente la production de lait. Il contient des vitamines A, D et E. Ce prémélange accroît le rendement laitier et améliore la santé générale des chèvres. Il se mélange à parts égales avec de la farine de blé. On donne 20 grammes de ce mélange aux chèvres laitières.
Suppléments minéraux
La production laitière des chèvres nécessite un apport constant en minéraux. Une carence en certains micro- et macronutriments a inévitablement des répercussions sur leur santé. Ces carences sont comblées grâce à des compléments minéraux spécifiques pour les chèvres.
Les chèvres reçoivent du sel, principal complément minéral, toute l'année. Les chèvres non gestantes en reçoivent 6 à 8 g, les chèvres gestantes 10 g. Elles reçoivent également de la farine d'os et de la craie concassée. Les blocs de sel sont très appréciés des éleveurs caprins : en plus du sel, ils contiennent tous les micronutriments nécessaires à une chèvre laitière.
Bienfaits des blocs de sel :
- La productivité laitière augmente ;
- beaucoup sont empêchés maladies caprines;
- augmentation du poids vif ;
- Un épais pelage de laine se développe.
Le tableau 1 présente les conséquences d'une carence en minéraux.
Tableau 1
| Élément | Conséquences de la carence |
| Magnésium | Démarche instable, convulsions, mort. |
| Potassium | Somnolence, faiblesse, mort. |
| Soufre | Perte de cheveux, salivation constante. |
| Fer | Le manque d'oxygène et le développement de nombreuses maladies. |
| sel de table | Diminution de la production laitière, anémie, léthargie. |
| Manganèse | Déformation des membres, arrêt de la lactation. |
| Iode | Maladies urogénitales, problèmes de pelage, maladies oculaires. |
Régime alimentaire et programme d'alimentation
Horaire recommandé :
- Premier biberon (matin) – 7 h
- Deuxième repas (à l'heure du déjeuner) – 13-14 h.
- Troisième repas (soirée) – 19h
On maintient des intervalles réguliers entre les tétées et les repas. Il est préférable de traire les chèvres après le repas ou pendant les repas, lorsqu'elles consomment du fourrage.
Pendant la saison de pâturage, en plus de l'eau, les chèvres reçoivent un complément alimentaire matin et soir. Une chèvre peut consommer jusqu'à 8 kg d'herbe par jour au pâturage.
Séquence d'alimentation :
- Boire avec l'aliment composé.
- Aliment pour plantes succulentes.
- Fibres.
L’ensilage est distribué durant la première partie de la journée, soit le matin, soit l’après-midi. Le soir, les animaux reçoivent une alimentation facile à digérer.
Lorsqu'on nourrit les chèvres avec des aliments secs, il faut leur donner de l'eau en abondance deux fois par jour, soit 3 à 4 litres par repas. La température de l'eau doit être comprise entre 8 et 10 °C. Il ne faut pas donner d'eau froide aux chèvres afin d'éviter qu'elles ne tombent malades.
Un exemple de régime alimentaire pour les chèvres laitières à haut rendement est présenté dans le tableau 2.
Tableau 2
| Arrière | Poids, kg |
| foins | 2.5 |
| aliments composés | 0,4 |
| racines | 2 |
| avoine, orge | 0,5 |
| balais avec des feuilles | 1 |
Pour la production laitière, l'alimentation doit être riche en protéines, vitamines et minéraux. Plus la proportion de légumineuses augmente, plus la teneur en protéines du mélange de céréales diminue. Un exemple de ration composée de foin et de céréales, complétée par des minéraux, pour les chèvres laitières est présenté dans le tableau 3.
Tableau 3
| Fourrage | Teneur en protéines dans les céréales, % | Un mélange minéral donné avec le fourrage |
| Légumineuses ou mixtes (à dominante légumineuses) | 14-16 | riche en phosphore |
| Gazon ou mélange (plus de gazon) | 16-18 | deux parts de calcium pour une part de phosphore |
Les chèvres laitières, en pleine lactation, doivent avoir accès à du foin à volonté, ainsi qu'à 450 g de céréales pour 1,36 litre de lait produit. Les chèvres, y compris les chèvres laitières, ne sont pas nourries avec des céréales entières, mais avec des céréales concassées ou aplaties. Le tableau 4 présente des exemples de rations à base de céréales à teneur variable en protéines.
Tableau 4
| Ingrédients pour 11 kg de mélange, g | teneur en protéines 14% | teneur en protéines 16% | teneur en protéines 18% | teneur en protéines 20% |
| maïs aplati ou écrasé | 380 | 330 | 270 | 220 |
| gruau | 200 | 200 | 200 | 200 |
| farine de soja (44%) | 190 | 240 | 300 | 350 |
| pulpe de betteraves et d'agrumes | 100 | 100 | 100 | 100 |
| mélasse noire | 100 | 100 | 100 | 100 |
| sels minéraux | 10 | 10 | 10 | 10 |
| phosphate dicalcique | 18 | 18 | 18 | 18 |
| oxyde de magnésium | 2 | 2 | 2 | 2 |
Pour que les chèvres soient en bonne santé et produisent un lait abondant, un accès constant à de l'eau propre est essentiel. Chauffer l'eau les incitera à boire davantage par temps froid.
Durant l'hiver (qui dure environ sept mois), une chèvre consomme approximativement 530 kg de fourrage. De cette quantité, 260 kg sont du foin et le reste des balais.
Vous trouverez plus d'informations sur l'alimentation des chèvres en hiver. Ici.
Régime alimentaire en hiver :
- Le matin – Distribution de nourriture mélangée à des aliments composés de légumes racines. Puis traite et distribution de fourrage.
- À l'heure du déjeuner – ensilage ou cultures racines, eau croupie avec déchets alimentaires. Puis traite et distribution de foin ou de balais.
- Dans la soirée - des aliments concentrés humidifiés et une paire de balais.
Allaiter pendant la grossesse
Durant la première moitié de la gestation, l'alimentation des chèvres reste globalement inchangée. Seule la quantité d'aliments ingérés diminue légèrement. Pendant cette période, les animaux dépensent peu d'énergie, et un niveau normal peut entraîner l'obésité et des complications post-partum.
- Deux mois avant la date prévue d'agnelage, commencez à augmenter progressivement la proportion d'aliments concentrés dans l'alimentation de la chèvre.
- Un mois avant la mise bas, vermifugez et vaccinez selon les recommandations d'un vétérinaire.
- Deux semaines avant la mise bas, préparez un endroit séparé, propre et sec pour la chèvre et le futur chevreau.
L'alimentation des chèvres gestantes atteint son niveau optimal au cours du quatrième mois. Elles ont besoin d'une quantité importante de calcium, de vitamines et d'oligo-éléments. Une carence en calcium peut entraîner la perte de dents. Pour prévenir ce problème, on ajoute directement de la craie et de la farine d'os à leur alimentation.
L'alimentation principale des chèvres gestantes est composée de foin de haute qualité. Elles ne reçoivent pas de paille. En revanche, elles peuvent consommer des balais secs, à raison de 300 g maximum par jour. Deux semaines avant la mise bas, leur consommation d'aliments succulents est réduite au minimum, et les céréales sont totalement proscrites.
Allaitement après la mise bas
Après la mise bas, la chèvre reçoit à boire une bouillie de son ou une infusion de graines de lin. Une heure et demie à deux heures plus tard, on la trait pour éviter la distension des mamelles. Le premier lait est jeté et ne doit pas être donné aux chevreaux.
Règles d'alimentation après la mise bas :
- Pendant la semaine suivant la mise bas, les chèvres reçoivent un mélange de foin d'herbes et de tubercules.
- Toutes les 3 à 4 heures, la chèvre est nourrie avec une boisson chaude à base de son ou de farine.
- Les concentrés et les aliments succulents sont progressivement introduits dans l'alimentation.
- La craie, le sel et la farine d'os doivent faire partie de l'alimentation.
Caractéristiques de la traite et du lait pendant la gestation et l'agnelage
La production laitière des chèvres est étroitement liée à leur état physiologique. Pour obtenir un rendement laitier élevé, il est essentiel de les traire au bon moment.
Il est recommandé de sevrer les chèvres 2,5 mois avant la mise bas. Une idée reçue prétend que le lait des chèvres gestantes devient amer. C'est une idée fausse ; le sevrage des chèvres n'est pas lié à une qualité particulière du lait, mais vise à garantir une bonne production laitière future. Si le sevrage est manqué, la production laitière sera faible et la chèvre s'amaigrira.
Avant le sevrage, la chèvre est nourrie exclusivement de foin, d'eau et de balais afin de réduire sa production de lait. Naturellement, le lait perd alors de sa valeur nutritive et de sa teneur en matières grasses, et toutes les ressources internes de la chèvre sont consacrées au développement du fœtus et au maintien de sa santé.
Programme de lancement de chèvres :
- Durant la première semaine suivant le lancement, la femelle gestante n'est traite qu'une seule fois par jour.
- Au cours de la deuxième semaine de lancement, la traite est effectuée tous les deux jours.
- Si, au bout de deux semaines, la femelle ne produit pas plus de 250 ml de lait, on la trait encore deux fois, tous les deux jours, puis on fait une pause de trois jours avant de la traire à nouveau.
- Quelques jours après la dernière traite, la mamelle doit s'affaisser et devenir molle. S'il reste un peu de lait, on le trait pour éviter la mammite. La chèvre est alors en état de léthargie, car elle n'a plus de lait.
- Pendant une semaine supplémentaire après le lancement, la chèvre est maintenue à un régime alimentaire visant à empêcher la lactation, puis elle est passée à un régime alimentaire normal.
Les chèvres laitières sont élevées pour la production de lait depuis des siècles ; il n'est donc pas rare qu'elles continuent à produire du lait sans se reposer. Les experts conseillent, si la mise bas est prévue dans 1,5 à 2 mois et que la chèvre produit 1,5 à 2 litres de lait par jour, de ne pas insister pour la mettre au repos. Une traite trop espacée risque d'entraîner un affaissement des mamelles. Dans ce cas, il est préférable de bien traire la chèvre et de bien la nourrir. Si ces précautions sont prises, ni le fœtus ni la lactation n'en souffriront.
Il est important de ne pas manquer le moment où la composition du lait change. Cela se produit après la mise bas. Les humains ne doivent pas le boire pendant deux jours, mais les chevreaux peuvent le faire. Cependant, ce lait n'est considéré comme du colostrum que si la chèvre a bénéficié d'au moins 3 à 4 semaines de repos avant la mise bas. Les chèvres traites en continu ne produisent pas de colostrum ; celui-ci doit être prélevé sur d'autres chèvres ou conservé pour une utilisation ultérieure.
Traite des chèvres et soins des mamelles
La production laitière d'une chèvre dépend en grande partie d'une traite et de soins des mamelles appropriés. Les éleveurs et spécialistes caprins expérimentés conseillent :
- Traite d'une chèvre dans une étable – la voici qui se tient tranquillement, sans interférer avec le processus de traite.
- Si les chèvres paissent, elles sont traites dans des étables le matin et le soir, et dans le pâturage pendant la journée.
- La traite est effectuée simultanément.
- Si les chevreaux sont sevrés de leur mère, les premiers jours suivant l'agnelage, la chèvre est traite 4 fois par jour, puis 3 fois, et à mesure que la production de lait diminue, 2 fois.
- Si la traite a lieu trois fois par jour, la première traite se fait entre 4 h et 5 h du matin, la deuxième à midi et la troisième entre 19 h et 20 h. Si la traite a lieu deux fois par jour, les chèvres sont traites à 5 h et à 19 h.
Règles de traite et de soins des mamelles :
- Avant la traite, la mamelle est lavée à l'eau chaude et essuyée avec une serviette.
- Avant la traite, la mamelle est massée pour augmenter la production de lait. Chaque moitié de la mamelle est massée alternativement.
- Il vaut mieux traire avec le poing.
- Les premiers jets sont impurs et ne sont pas recueillis dans le seau à lait.
- Le lait est trait à fond ; les dernières portions sont les plus grasses.
- Ils traient les chèvres rapidement, sans faire de pauses.
- Après la traite, la mamelle est essuyée avec une serviette propre et sèche, et les trayons sont enduits de vaseline.
Quels sont les problèmes rencontrés par un éleveur de chèvres laitières ?
La production laitière d'une chèvre dépend de nombreux facteurs, dont les plus importants sont la race, l'alimentation et son âge. Il est possible qu'une chèvre produise peu de lait pendant sa période de lactation maximale, soit au cours du troisième ou du quatrième mois. Ce déclin de la production laitière peut avoir de multiples causes, et déterminer la cause exacte nécessite une investigation approfondie.
Raisons d'une baisse (ou d'une perte totale) de la production laitière :
- Mastite. Cette maladie est souvent causée par une rétention placentaire et une inflammation de l'utérus. Si la mammite est purulente, la production de lait cesse complètement. Si votre animal présente de la fièvre, des écoulements, de la diarrhée ou de la toux, contactez votre vétérinaire.
- Pathologie des organes internes. L'absence de vaccination et de traitement vermifuge est une cause fréquente de ces affections douloureuses. Des consultations et des traitements vétérinaires réguliers sont essentiels.
- Mauvaise alimentation. L'alimentation représente 50 à 60 % de la production laitière. Une alimentation inadaptée, une sous-alimentation et une alimentation de mauvaise qualité peuvent entraîner une chute brutale de la production laitière. Les chèvres sont sensibles aux moindres changements d'alimentation. Habituées à un type d'aliment, elles ont du mal à s'adapter à un autre. Des changements soudains peuvent provoquer des diarrhées et des entérites. Si l'aliment n'est pas digéré, il n'y aura pas de lait. Les causes d'une baisse de la production laitière sont les suivantes :
- Un changement brutal de régime alimentaire – remplacement d’aliments ou passage de l’été à l’hiver, ou inversement.
- Sous-alimentation, mauvaise nutrition.
- Faible teneur en protéines. Plus la production laitière d'une chèvre est élevée, plus ses besoins en protéines sont importants.
- Carence en minéraux et en vitamines.
- Nourriture de mauvaise qualité. Plantes vénéneuses.
- Violation des conditions d'entretien et de soin. Les chevreaux peuvent téter le lait. S'il n'y a plus de lait, il est préférable de les séparer de leur mère. L'humidité et le froid dans la chèvrerie diminuent la production laitière.
- Problèmes de traite. La douleur infligée à une chèvre lors de la traite provoque une résistance de l'animal et une perte de lait par réflexe. Pour éviter cela, il est nécessaire :
- Traire non pas en pinçant ou en tordant, mais avec le poing.
- Vérifier le bon fonctionnement de la machine à traire.
- Soignez toute blessure à la mamelle ou aux trayons.
- Âge.La production laitière augmente jusqu'à la 4e ou 5e mise bas, puis diminue. Une chèvre bien nourrie et correctement soignée peut continuer à produire du lait jusqu'à 12 ans.
- Tempérament. Un tempérament calme est essentiel pour une production laitière régulière. Les animaux actifs et agressifs produisent moins de lait.
Les chèvres laitières doivent-elles être peignées et tondues ?
Il est important de brosser les chèvres laitières aussi souvent que possible avec une brosse dure. Ce brossage permet d'éliminer la saleté et la transpiration du pelage, d'améliorer la respiration et la circulation sanguine de l'animal, ce qui a un impact positif sur la production laitière. Si les chèvres laitières ne sont pas brossées et lavées, leur lait aura une odeur désagréable.
Les chèvres laitières sont tondues au printemps. Il est important d'attendre les beaux jours pour éviter qu'elles n'attrapent froid. Toutes les races sont tondues, sauf celles à poils de garde courts, comme les Saanen. Les chèvres laitières ne sont pas tondues en automne ; cette opération est réservée aux races lainières.
Les chèvres sont lavées chaque semaine à l'eau chaude et au bicarbonate de soude pour prévenir les poux. Si ces parasites apparaissent, les mesures suivantes sont prises :
- saupoudrer la laine de poudre de pyrèthre - environ 30 g par personne ;
- Laver avec un savon spécial contre les poux.
Lorsque les chèvres sont élevées en bergerie, leurs sabots s'usent souvent plus lentement qu'ils ne poussent. Afin de prévenir la propagation des maladies des pieds dans le troupeau, les sabots des chèvres sont régulièrement parés au couteau pour atteindre une taille normale.
Comment conserver le lait ?
Le lait fraîchement trait est refroidi immédiatement en le plaçant au réfrigérateur ou en le plongeant dans l'eau froide. Cette dernière méthode est considérée comme plus efficace. Si un troupeau produit plus de 20 litres de lait par jour, il est nécessaire de disposer d'une grande cuve de refroidissement ou d'un refroidisseur d'eau pour immerger les récipients à lait.
Le refroidissement contribue à préserver la qualité et la saveur du lait. Tout lait contient des bactéries, dont beaucoup proviennent de l'air ou du contenant. Le lait chaud favorise immédiatement la multiplication des bactéries, ce qui altère sa qualité. Refroidir le lait à 4-5 °C après la traite permet de préserver ses qualités organoleptiques.
Critères de sélection d'une chèvre laitière en bonne santé
Lors de l'achat d'une chèvre laitière, soyez attentif aux principaux signes de production laitière et de santé :
- Race. La production laitière dépend non seulement de ces facteurs, mais aussi du bien-être de la chèvre dans un climat donné. Certaines races ne supportent pas les fortes gelées, tandis que d'autres ne prospèrent pas sous les climats chauds.
- Comportement. Les chèvres en bonne santé sont actives, curieuses et énergiques.
- Pis. La mamelle est volumineuse, non pendante, en forme de poire. Elle est glabre, ferme, à la peau fine et élastique. Il ne doit y avoir aucune induration. Les veines de la mamelle doivent être visibles. Les trayons sont de longueur moyenne, légèrement inclinés vers l'avant et saillants sur les côtés.
- Physique. La poitrine est large et profonde, les côtes sont bien cintrées et longues. La croupe n'est pas trop inclinée. Le ventre est ample. Les membres sont droits et bien écartés, et les sabots sont robustes. Le squelette est bien développé, le corps est allongé, légèrement en forme de tonneau.
- Dents. Ces examens permettent de déterminer l'âge de l'animal. À 5 ans, les incisives des chèvres sont usées et ovales. À 6 ans, elles s'arrondissent et des espaces apparaissent entre elles. À 7 ans, les dents se déchaussent et commencent à tomber, et à 8 ans, il ne reste que des moignons. Les chèvres âgées de 7 à 8 ans ne sont plus aptes à la production laitière : elles mâchent mal leur alimentation et leur production de lait diminue.
- Parasites. Une chèvre en bonne santé ne devrait pas avoir de puces ni d'autres insectes. Après avoir caressé l'animal, écartez les poils : les parasites sont particulièrement visibles sur les poils blancs et clairs.
- Histoire de la vie. La production laitière et la durée de la lactation dépendent de l'âge de la chèvre, du nombre d'agnelages et d'autres facteurs liés à sa vie. Une chèvre atteint sa production laitière maximale après 2 à 3 agnelages. Après 6 à 7 ans, la production diminue progressivement.
races laitières recommandées
| Nom | production laitière par jour (l) | teneur en matières grasses du lait (%) | Période d'allaitement (mois) |
|---|---|---|---|
| Saanen | 4-8 | 4 | 11 |
| nubien | 4-5 | 4.5 | 9 |
| Toggenburg | 3 | 4.5 | 8.5 |
| Les Russes | 2 | 4 | 8 |
| Alpin | 3 | 3.7 | 9 |
| Camerounais | 0,5-1 | 4,5-5 | 5 |
| brun tchèque | 4 | 3.5 | 9 |
Les meilleures races de chèvres laitières :
- Saanen. Cette race de chèvres sans cornes est originaire de France. Ce sont des chèvres de grande taille, atteignant jusqu'à 90 cm au garrot. Les femelles pèsent jusqu'à 80 kg et les mâles jusqu'à 110 kg. Elles sont traites pendant 11 mois par an. Avec des soins appropriés, la production laitière annuelle peut atteindre 1 200 litres. La production journalière est de 4 à 8 litres. Le lait contient 4 % de matières grasses. Elles donnent naissance à 1 à 3 chevreaux par portée. Le lait ne présente pas d'odeur caprine caractéristique. Cette race est considérée comme très adaptable, mais certains animaux peuvent avoir des difficultés à s'acclimater. Elle est élevée dans les régions du sud et du centre de la Russie.
- nubien. Race d'origine anglaise, ces chèvres descendent de chèvres namibiennes. Elles peuvent atteindre 1 m au garrot et peser 80 kg. Elles se distinguent par leur petite tête au profil romain et leurs longues oreilles tombantes. Leurs pattes sont longues et fines. Leur production laitière quotidienne est de 4 à 5 litres. Leur lait, à teneur en matières grasses de 4,5 % ou plus, est utilisé pour la fabrication de fromage. En Russie, les croisements avec des Nubiennes sont également très appréciés : ce lien de parenté améliore la qualité du lait produit par les chèvres locales. Ce lait est inodore. Les femelles donnent naissance à 1 à 3 chevreaux par portée.
- Toggenburg. Il s'agit d'une grande race, mesurant 70 cm au garrot. Une chèvre peut peser jusqu'à 45 kg. Ses pattes sont courtes. Sa production laitière est de 1 000 litres par an, soit environ 3 litres par jour. Elle est traite 260 jours par an. Sa teneur en matières grasses atteint 4,5 % et sa teneur en protéines est de 3 %. Cette race possède une laine longue et épaisse, ce qui explique son élevage dans les régions nordiques, comme la Sibérie et l'Extrême-Orient.
- Les Russes. Cette race se compose de plusieurs groupes, issus du croisement de chèvres locales avec des chèvres importées d'Europe. Leurs noms proviennent des régions d'élevage : chèvres de Valdaï, de Iaroslavl, de Gorki et de Riazan. Ce sont des animaux de grande taille, mesurant jusqu'à 70 cm au garrot et pesant jusqu'à 50 kg. Les mâles sont plus imposants et peuvent atteindre 70 kg. Leur robe est principalement blanche. Elles possèdent de longues cornes en forme de faucille. La production laitière moyenne est de 2 litres par jour. La lactation dure de 8 à 9 mois. La teneur en matières grasses est de 4 %. Cette race est facile d'élevage.
- Alpin. Les chèvres atteignent 85 cm au garrot et pèsent entre 60 et 80 kg. Elles sont souvent sans cornes. Leur laine est rêche et courte. La production laitière moyenne est de 3 litres par jour. Le lait contient 3,7 % de matières grasses. Son goût est identique à celui du lait de vache ; il est inodore. Elles sont prolifiques et donnent naissance à 4 chevreaux par an. Elles supportent bien le froid et peuvent être élevées dans les régions nordiques.
- Camerounais. Cette race miniature produit un lait inodore. Originaire d'Afrique, elle mesure 50 cm au garrot et pèse jusqu'à 15 kg pour la femelle et 23 kg pour le mâle. Ses cornes, pointant vers l'arrière, sont une caractéristique distinctive. Sa production laitière quotidienne est de 0,5 à 1 litre. La teneur en matières grasses est de 4,5 à 5 %, pouvant atteindre 10 %. Un verre de lait contient deux cuillères à soupe de crème. La lactation dure 5 mois. L'élevage a lieu toute l'année, avec deux portées par an. Il est limité à la région de Moscou au nord et à la région de Novossibirsk à l'est.
- Bruns tchèques. Ces chèvres mesurent 75 cm au garrot et pèsent entre 50 et 60 kg. Elles produisent 4 litres de lait par jour, dont la teneur en matières grasses est de 3,5 %. Leur lait possède une saveur délicate et onctueuse. Cette race est vendue exclusivement dans des centres d'élevage. Elles résistent bien au gel et s'adaptent aux climats rigoureux.
Pour maintenir un troupeau à haut rendement, les éleveurs de chèvres sélectionnent les meilleures races laitières, caractérisées par une forte production laitière, une santé robuste et un tempérament calme. Afin que les chèvres laitières fassent le bonheur de leurs propriétaires grâce à un lait abondant, un élevage et une alimentation appropriés sont essentiels.




